titre trompeur
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le 5 juil. 2015
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Jeanne et Serge, c’est un peu comme si tu avais pris le sport du volley-ball, un peu de romance adolescente, et une dose d’exagération typiquement 80s, puis que tu avais mélangé le tout pour en faire une série où chaque smash est un geste du destin et chaque set, une étape de plus dans la conquête du cœur de Serge. Cette série, c’est le combo parfait pour ceux qui aiment autant les histoires de gymnase que les tourments amoureux… avec des ballons de volley en toile de fond.
L’histoire suit Jeanne, une adolescente passionnée et un peu maladroite, qui découvre le volley-ball presque par hasard. Et comme on est dans un anime sportif des années 80, il ne lui faut pas longtemps pour devenir une joueuse prodige capable de smasher avec la force d’un bulldozer. Entre deux matchs, elle craque pour Serge, le beau gosse star de l’équipe masculine, qui, bien sûr, ne semble pas voir plus loin que son propre filet. Jeanne se retrouve donc à jongler entre ses ambitions sportives et ses émois sentimentaux dans une série où le gymnase devient le terrain de jeu autant pour les smashs que pour les sentiments refoulés.
Les scènes de volley sont à la fois épiques et un peu absurdes. Chaque smash est surjoué, avec des effets dramatiques comme si la gravité avait été décuplée et que le ballon pesait 100 kilos. Les joueuses sautent à des hauteurs défiant toute logique, les balles semblent se déplacer à la vitesse de la lumière, et chaque point marqué est traité comme un moment d’apothéose. Mais bon, c’est précisément ce qui rend la série divertissante : tu ne regardes pas Jeanne et Serge pour la précision technique du volley, mais pour ces moments où les ballons deviennent des météorites et les émotions atteignent des sommets aussi élevés que les smashs de Jeanne.
Jeanne est un personnage attachant, bien que parfois un peu naïve. Sa passion pour le volley est aussi intense que son amour non réciproque pour Serge, et elle passe une bonne partie de la série à essayer d’impressionner tout le monde avec ses talents de volleyeuse, tout en espérant que Serge la remarque enfin. Mais là où ça devient drôle, c’est que Serge semble toujours un peu déconnecté, concentré sur son propre jeu et sur des enjeux qui lui sont propres (ou peut-être juste sur son brushing parfait, qui sait). On en vient presque à se demander si le véritable triangle amoureux ici n’est pas entre Jeanne, le filet de volley et les cheveux parfaits de Serge.
Le côté romantique de la série est aussi prévisible que les matchs de volley. On sait d’emblée que Jeanne est destinée à se surpasser pour impressionner Serge, mais les intrigues amoureuses sont traitées avec une légèreté typiquement 80s, où chaque regard échangé devient un drame et chaque geste de Serge, même le plus anodin, est surinterprété par Jeanne. Les amies de Jeanne ne sont jamais loin pour commenter et ajouter une couche de tension amoureuse à chaque épisode, mais le suspense reste souvent au niveau d’un sitcom léger.
Visuellement, la série est un pur produit des années 80 : les coupes de cheveux improbables, les tenues de sport un peu trop flashy, et les expressions faciales exagérées. On sent que chaque saut pour smasher est une occasion pour le réalisateur de sortir les effets spéciaux dignes des plus grands combats de robots géants. Chaque scène dans le gymnase est une explosion de couleurs, d’émotions, et de bruitages dramatiques. Les personnages semblent toujours à la limite d’une explosion émotionnelle, que ce soit sur le terrain ou en dehors.
Mais derrière toute cette exagération, il y a quand même un vrai respect pour le sport. Jeanne et Serge parvient à capturer l’essence de la compétition, la rigueur de l’entraînement, et les sacrifices personnels nécessaires pour exceller dans un sport d’équipe. Jeanne n’est pas seulement une héroïne romantique, c’est aussi une battante qui doit constamment prouver qu’elle mérite sa place sur le terrain, même si elle le fait avec des acrobaties qui feraient rougir un champion olympique.
Cela dit, la série n’est pas sans ses défauts. Le rythme peut être inégal, avec des épisodes qui semblent traîner en longueur, surtout quand l’accent est mis sur les dilemmes amoureux plutôt que sur l’action sportive. Et bien que les matchs de volley soient spectaculaires, ils finissent parfois par se ressembler un peu trop, avec le même schéma de progression (Jeanne galère, se ressaisit, et finit par smasher comme une déesse). Les personnages secondaires, bien qu’amusants, manquent parfois de profondeur et sont souvent là juste pour compléter l’équipe ou ajouter des moments comiques.
En résumé, Jeanne et Serge est une série qui te plonge dans un univers où le volley-ball devient une métaphore de la vie et de l’amour. C’est une ode aux années 80, avec des scènes de sport exagérées, des histoires d’amour adolescentes qui ne vieillissent jamais vraiment, et des personnages qui courent plus après leurs émotions que derrière le ballon. Si tu aimes les animes sportifs avec une touche de romance fleur bleue et des ralentis dignes d’un match de la coupe du monde… ou si tu veux simplement voir un ballon devenir une arme de destruction massive à chaque épisode, Jeanne et Serge est là pour t’offrir une dose de nostalgie et de volley-ball survitaminé.
Créée
le 10 oct. 2024
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Peut être pourriez vous m'éclairer quelque peu, petit, je regardais souvent les épisodes de Jeanne et Serge et une question m'a turlupiné l'esprit durant toutes ces années : Que viens foutre Serge...
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