D'emblée, il y a quelque chose de rafraichissant dans cette série. On sent que les personnages ne sont pas totalement habituels. L'héroïne qui cherche à tomber enceinte mais qui ne peut s'empêcher de fumer, les dialogues vifs aux répliques percutantes... Sans être vraiment novateur, il y a une ambiance sympa.
En puis, les enquêtes n'ont pas vraiment le schéma auquel on est habitué dans les séries policières. Dans une bonne partie des épisodes, on connaît l'identité du criminel dès les premières minutes, et le but est de savoir comment l'arrêter. Le rythme est assez lent, il n'y a pas de surenchère pour en mettre plein la vue aux spectateurs avides de spectaculaire, pas d'ordinateur qui va tout résoudre en une recherche sur internet, etc.
L'enquêtrice elle-même est plutôt sympa. Elle a une façon particulière d'enquêter, par empathie, au mépris des évidences parfois.
La série insiste aussi sur la vie privée des personnages, ce qui constitue le fil rouge qui unit les épisodes. Et ici, les problèmes sont exclusivement conjugaux. Ce qui apporte toujours une touche plus sombre et dramatique. En général, les épisodes commencent de façon légère et se terminent dans le drame personnel.
Finalement, j'ai trouvé pourquoi cette série, tout en restant dans le modèle de la série policière (ce n'est pas NYPD Blue ni The Shield, quand même), s'en éloigne sur certains aspects. Jessica King est une série canadienne. Ce qui lui donne plus de marge de manœuvre.
Le résultat est sympathique sans être révolutionnaire. Le rythme lent peut être une gêne dans certains épisodes.