Joséphine, ange gardien est la série qui, sur le papier, pourrait te donner envie de croire aux miracles. Imagine : un ange en veste blanche qui descend sur Terre pour résoudre tous les problèmes des pauvres mortels avec un sourire bienveillant et des formules magiques qui te donnent l’impression qu’il y a une hotline directe avec Dieu. Oui, dit comme ça, ça pourrait sembler engageant. Mais en réalité, c’est comme si on avait pris une idée fantastique et qu’on l’avait trempée dans du sirop de bien-pensance jusqu’à l’écœurement.
Le concept de base est simple : Joséphine (incarnée par la très sympathique Mimie Mathy) arrive toujours pile au bon moment pour sauver des âmes en détresse, qu’il s’agisse de problèmes familiaux, professionnels, ou de crises existentielles. Elle a toujours la bonne parole et le pouvoir de résoudre des situations en un claquement de doigts, ce qui, avouons-le, enlève toute forme de tension dramatique. Qui a besoin de suspense quand un ange peut tout arranger avec un simple sourire et quelques mots d’encouragement ?
Le problème principal de la série, c’est que les intrigues sont aussi prévisibles qu’un lever de soleil. Chaque épisode est une variation du même schéma : Joséphine apparaît, identifie le problème, sort une solution magique ou donne un conseil digne d’un livre de développement personnel bon marché, et hop, tout est réglé en 90 minutes chrono. C’est un peu comme si on te disait que la vie est un puzzle simplissime que tu peux résoudre avec une pincée de "positivisme" et deux blagues de Mimie Mathy.
Visuellement, c’est TF1 à la sauce années 90, donc pas de grande révolution sur ce plan. Les décors sont fonctionnels, les effets spéciaux minimalistes (mais bon, Joséphine n’a pas besoin d’en faire trop pour nous convaincre de ses pouvoirs), et les situations souvent kitsch au possible. Chaque épisode te transporte dans une France où tout le monde semble plus ou moins coincé dans des problèmes de sitcom, mais où tout finit toujours bien, car Joséphine ne rate jamais une mission.
Le gros point faible de la série, c’est son côté moralisateur. Chaque épisode te donne l’impression de recevoir une leçon de vie en plein visage, sans subtilité ni originalité. Joséphine est l’ange qui sait tout mieux que tout le monde, et elle est là pour t’apprendre à être une meilleure personne, même si tu n’as rien demandé. C’est un peu comme une séance de développement personnel qui ne finit jamais, sauf que, contrairement à un bon coach, Joséphine n’a pas besoin de se justifier : elle est envoyée par les cieux, donc elle a raison, point.
Les personnages secondaires, quant à eux, sont souvent des caricatures : l’employé surmené, l’adolescent en crise, le chef d’entreprise sans scrupules, tous sont là pour être sauvés par Joséphine dans une avalanche de bons sentiments. Les dialogues sont aussi prévisibles que les situations, avec des répliques qui te donnent parfois envie de lever les yeux au ciel (sans mauvais jeu de mots).
En résumé, Joséphine, ange gardien est la série qui te promet des miracles, mais qui finit par te donner des leçons de vie formatées, servies dans une ambiance sirupeuse. Si tu as envie d’une dose de morale bien lourde enrobée de bons sentiments, cette série est faite pour toi. Mais si tu cherches quelque chose avec un peu plus de profondeur et de subtilité, il vaudrait mieux changer de chaîne avant que Joséphine ne débarque pour régler tes problèmes à sa manière… qui, étrangement, ressemble toujours à une version édulcorée de la vie réelle.