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Tower of god, God of High School, Fairy Tail... On peut le dire, depuis le temps, j'ai acquis une certaine réputation de vieux réac qui tape dès que ça s'apparente aux codes d’animés vus et revus des...
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Tower of god, God of High School, Fairy Tail... On peut le dire, depuis le temps, j'ai acquis une certaine réputation de vieux réac qui tape dès que ça s'apparente aux codes d’animés vus et revus des milliers de fois. Sauf que ce n'est pas vrai, enfin pas complètement. Les façons de faire propres à un genre qu'on peut aussi appeler codes, sont souvent démocratisées car dans l’œuvre originale elles marchent biens. Le problème du code artistique vient donc de ses deux extrêmes; d'un coté ceux qui veulent proposer quelques choses de nouveaux mais qui ne voient pas d'autre façons de se rattacher au genre ce qui les obligent à les masquer à tout prix ce qui les rend encore plus visibles et donc mauvais, et de l'autre ceux qui les sur-utilisent au prix de l'identité de l’œuvre, qui ne se voient porter que par ses codes, la rendant au mieux inintéressante, au pire indigeste. C'est bien connu, dans les genres ceux qui sortes du lot sont ceux qui jouent avec les codes, soi en les requestionnant (pastiche/satire...) soi en créant une véritable œuvre auxquelles vont se coller ces codes, ne les rendant que partiellement visibles car jamais mis en avant comme tel. C'est dans cette dernière catégorie qu'on retrouve Jujutsu Kaisen, et croyez moi, c'est une tuerie.
Scénaristiquement, ce qui est le plus intéressant avec Jujutsu Kaisen c'est bien sa manière à cacher ses airs de shōnen traditionnel. Il joue avec notre attente ou tout du moins détourne notre attention pour que les codes ne deviennent qu'un élément de décor. Je pense notamment à "l'arc du tournois", répandu car servant à découvrir ses alliés tout en jugeant leur force et ici éclipsé par la "mort" du personnage principal, le marché avec son double maléfique et les tentatives de mise à mort par l'équipe adverse. Et tout ça met en exergue un autre point fort du scénario, la gestion du mystère. "Pourquoi un personnages dit ça?", "Pourquoi un tel réagit/fait comme cela?"; On ne nous le dira jamais vraiment mais on nous offrira un début de réponse, qui feront par la suite face à plusieurs suppositions suite à l'apparition d'autres mystères, l'histoire avance, certains mystères s'éclaircissent, mais globalement le suspens reste entier. La force de Jujutsu Kaisen est aussi à trouver dans ses personnages, dont on essaie, comme pour le scénario, de masquer leurs archétypes de sorte à les rendre profondément humains, les voir se questionner et évoluer au rythme de leurs victoires comme défaites est un véritable plus à l'anime.
Ce qui disent que Jujutsu Kaisen possède un mauvais scénario, ont donc un jugement erroné, ne se contentant que d'une semi-vérité: Si l'anime possède un pitch classique, respectant plusieurs codes du shōnen, il ne faut pas omettre l'effort d'écriture mis en œuvre pour le compenser, faisant d'une certaine façon un bon scénario.
Faut-il aussi parler de l'animation? Véritable porte étendard de la série, que même ses détracteurs sont obligés de reconnaitre, quand la série décide de prendre la caméra (en gros quand l'action commence), chacune des images pourraient servir de fond d'écran tant mappa a fait l'effort de donner à sa série un travail et une identité visuels forts. J'irai même plus loin en disant que c'est toute la réalisation qui est parfaite. Les combats tantôt chorégraphiques tantôt brutaux qui offrent par la diversité des combat et une réalisation et un montage souvent dynamiques qui s'accordent parfaitement aux sentiments transmis qu'on assiste à chaque épisode un spectacle prenant et sublime à chaque fois différent. Tout cela est bien sûr aidé par les charadesigns des personnages qui aussi bien alliés et ennemis s'imposent par leur charisme naturel (Kento :) ).
On a aussi un parfait mélange entre l'humour léger et les moments plus charniers, graves, sombres l'anime veut d'ailleurs nous pousser vers une certaine maturité dans son propos, nous opposant dès les 12 premiers épisodes à un harcelé à l'histoire pas forcément joyeuse et dont son sa fin va complètement à contre sens des animes dit "classiques". C'est même peut être là, en prenant pour la première fois à revers ce qu'on attendait de lui, que Jujutsu a commencé sa légende
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les animes japonais mon activité la plus chronophage après le kidnapping d'enfants, Vous pouvez voir One piece, Naruto, Fairy Tail et Dragon Ball ou alors..., Les meilleures séries de 2020, Les meilleurs animes de 2020 et Série et Chronophagie (2021)
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le 1 avr. 2021
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