Aussitôt débarquée que déjà annulée. Netflix se lance dans les super-héros en dehors du giron Marvel (pour répondre à The Boys d’Amazon ?), et se plante à moitié. Entre un budget titanesque mais au rendu final moche, une intrigue beaucoup trop mollassonne pour nous transporter, entrecoupée de flashback tout juste plus intéressants, et une absence cruelle d’originalité ; Jupiter’s Legacy ne décolle jamais vraiment. Sauf peut-être dans son épilogue, mais qui du coup paraît futile et vain, ou quand les héros arrivent enfin au cœur de l’île dans les flashbacks. Le reste… Ça essaye de jouer sur l’aspect moral des super-héros, sans vraiment parvenir à creuser au-delà de la surface. Ça essaye de leur donner un caractère plus humains, avec une vie de famille, l’idée d’un héritage de génération, mais là aussi, ça tombe à plat.
Ce n’est pas tant que la série est mauvaise, c’est juste que dès le premier épisode, on sent que ça manque cruellement de souffle, d’inspiration. À aucun moment, on ne se sent transporté par l’intrigue, à aucun moment elle n’arrive à aller au-delà de ce qu’elle cherche à faire. Sauf peut-être dans le final, mais du coup, ça tombe à l’eau. Le casting ne sera jamais vraiment convaincant, sans être mauvais non plus (à part peut-être Ben Daniels). Musique et réalisation seront plutôt banales, là encore peu inspirée. Les effets spéciaux seront beaucoup trop souvent horribles, nuisant aux scènes. Reste les costumes, vaguement intéressants, et les maquillages qui du coup seront le seul point vraiment positif.
Bref, il y avait sans doute moyen de faire mieux et plus palpitant, mieux équilibré aussi, mais force est de constater que cette série, dans le paysage audiovisuelle d’aujourd’hui, est clairement à la traîne de ses concurrentes. Dommage, l’idée de questionner sous cet angle la moral du Code n’était dénuée d’intérêt.