Avant toute chose, il est, selon moi, d’une nécessité indispensable d’introduire les raisons pour lesquelles « l’attaques des Titans (Snk) » demeure encore à ce jour, un référence dans son domaine là et où « Kabaneri of the Iron Fortress (KnK) » est une déception.


En effet, les deux œuvres ayant un traitement assez proche, il convient dans un premier temps de mettre en exergue la convergence de leur construction scénaristique afin de dégager leurs principaux points de divergences.


Puis, dans un second temps, je m’attarderai davantage aux spécificités présentes dans Kabaneri. Je tâcherai par ailleurs, après un rapide résumé de ce dernier, de commenter les faiblesses et les écarts qui l’empêchent d’atteindre le succès escompté.


Bien, commençons.


A - Les raisons qui ont fait de L’attaque des Titans (SnK), un incontournable du genre :


L’engouement suscité par Snk s’explique assez facilement. Outre son sa performance purement esthétique, la série se démarque diamétralement des standards habituels que propose l’animation Japonaise depuis quelques décennies. Les scènes sont oppressantes, le ton est pessimiste et l’univers est cruel. Rapidement, le spectateur est acculé devant l’évidence : Personne n’en réchappera indemne. Ici, tout le monde est susceptible de mourir. Du plus simple comparse, au plus grand héros.


L’attention toute particulière accordée au traitement des Titans demeure la principale cause de cette angoisse grandissante qui ronge le spectateur à mesure que les épisodes filent. D’une taille gargantuesque et d’une allure emphatique, le Titan nous effraie et nous soumet à sa quasi-invulnérabilité. Et comme un tatou sur un nid d’insectes, il s’abat, désœuvré, sur une humanité laissée pour compte.


Le constat est frappant : L'Humanité n’a d’autre choix que de trouver une riposte significative ou de disparaître. Assisterons-nous à la fin potentielle d'une civilisation ? Le dénouement approche et l’ennemie n’attend pas.


B - Les raisons qui font de Kabaneri of the Iron Fortress (KnK), une déception :


[Résumé du début de l’intrigue] Dans un monde, que l’on suppose, en pleine révolution industrielle, apparait un virus d’origine inconnue se propageant par l’intermédiaire de créatures sanguinaires. Quiconque se fait mordre par l’un de ces monstres – appelés Kabane - est aussitôt contaminé et condamner à devenir l’un d’entre eux. La menace se faisant imminente, les humaines survivants se sont retranchés au sein de villes-forteresse et seule des locomotives à vapeur cuirassées peuvent circuler entre elles.


Ikoma, l’un des rescapés aux précédents massacres, parvient à concevoir une arme capable de terrasser ses assaillants. Dès lors, il attend une opportunité pour la tester, espérant ainsi prouver l’efficacité de son mécanisme.


Rapidement (fin épisode 1), une occasion s’offre à lui et ce dernier se jette littéralement dans une joute l’opposant à un Kabane. La manœuvre s’avère concluante mais il est malencontreusement touché dans l’assaut. Le germe annonçant la fin de son humanité se répand dans tout son organisme. Fort heureusement, dans un geste de désarroi un peu maladroit, il parvient tout de même à contenir la propagation du virus et devient un Kabaneri. Un hybride entre humain et Kabane. [Fin du résumé].


On retrouve donc, dans les grandes lignes, la trame qui a fait le succès de SnK. Et dire que la série ne s’en cache pas, serait un euphémisme, lui empruntant d’ailleurs un nombre non négligeable de plans reproduits à l’identique. L’ennui de cette démarche, c’est que dès lors, la série souffrira inexorablement d’une comparaison avec son prédécesseur. En découlera malheureusement, un manque cruel d’identité.


Car oui, si l’histoire en elle-même est assez réminiscente à celle de SnK, le reste l’est également. Absolument tout n’aura de cesse d’éveiller chez le spectateur un air de déjà-vu. Que ce soit l’attrait visuelle - bien qu’époustouflant par moment, la musique, les décors voire même le design des personnages. Rien d’étonnant, me direz-vous, lorsque l’on sait que c’est exactement la même équipe qui est en charge des deux projets.


Ce point ayant déjà débattu par le passé, il n’est plus nécessaire de le commenter davantage. J’aimerais donc m’attarder plus en détail sur ce qui fait de KnK, une série dont le visionnage s’avère bien anecdotique. Je vais faire ça en 3 points.


1 - La série traite de la survie. SnK était particulièrement attrayant en cela que le rapport de force entre Humains et Titans était disproportionné. L’entrainement des héros était poussé et se prolongeait sur plusieurs années. Les solutions trouvées pour équilibrer cette différence n’étaient pas immédiatement présentées. En début de série, (sauf erreur de ma part), nous ne connaissions ni les points faibles des Titans, ni la manière de les combattre. Ces choses-là nous était amenée de manière progressive. Et quand bien même, une fois présenté à nous, nous autres, spectateurs doutions toujours en l’éventualité d’une victoire de l’humanité face à son oppresseur.


Ici, dans KnK, les solutions nous sont données dès l’épisode 1. En effet, le héros possède une arme de sa conception qui permet de tuer un Kabane. Mais en plus de ça, il devient lui-même un hybride capable de rivaliser en force avec ces derniers. Dès lors, le rapport de force penche en faveur des hommes. Car bien qu’en minorité, ils sont irréfutablement mieux organiser que des cadavres ambulants à la synchro musculaire plus que douteuse.
On cesse simplement d’y voir un intérêt. On ne doute plus du succès des héros. L’atmosphère qui s’y dégage n’est ni oppressante, ni pessimiste. Le monde dans lequel évoluent les personnages reste un monde cruel, certes, mais dont la cruauté semble varier en fonction du statut que l'on exerce dans la série.


Bien que ce ne soit qu’un passage obligé et nécessaire à l’avancée du scénario, la série vient, bien trop rapidement, de perdre une part de l’identité qui lui manquait déjà.


2 - L’émergence des Kabane n’est pas et ne sera jamais expliqué. Je pense que je n’ai rien besoin de rajouter. Encore une fois, à titre de comparaison, l’une des composantes essentielles de SnK est que la question sur l’origine des Titans reste encore aujourd’hui une énigme (même si on s’en doute).


3 - Là où les Titans sont malsains et engendre un certain malaise chez le spectateur, les Kabane sont tout simplement banales. Les zombies ou autres monstres similaires n'effraient plus. Nous sommes bien trop habitué à en voir.


MAIS


Forte heureusement, tout n’est pas à jeter. La fin de saison est plutôt agréable même si terriblement convenue. Elle corrige même, d’une certaine manière, certains défauts évoqués précédemment. C’est d’ailleurs pourquoi ma note est moins sévère que je ne l’aurais cru. Malheureusement, elle entraîne aussi par la même occasion, d'autres maladresses que je ne peux me permettre de divulguer ici au risque de dévoiler l’intrigue.

Davis_Tutenuit
6
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le 4 août 2016

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