Evolution d'un auteur en 6 épisodes
Côté papier, Kôji Kumeta a écrit Katte ni Kaizo de 1998 à 2004, puis s'est mis à Sayonara Zetsubo sensei de 2005 à 2012.
Côté animation, Sayonara Zetsubo sensei a commencé en 2007 et Katte ni Kaizô en 2011.
Pourquoi toutes ces dates ? Parce que pour une personne qui comme moi a découvert Kôji Kumeta avec Sayonara Zetsubo sensei, il est un peu étrange de voir cette série sortie après... mais en fait avant.
Katte ni kaizou commence comme une parodie déjantée à l'extrême des mangas du type "shonen avec romance en milieux scolaire", c'est d'ailleurs ainsi que ce "shonen" a été vendu aux éditeurs par Kôji Kumeta... Et force est de constaté que cette parodie est excellente, tous les clichés sont utilisés et démonté : les salles de "fantasme" (l'infirmerie, le gymnase...), la bande de voyous pas si méchants, le héros qui les fait toutes tomber sans le savoir, "la délégué de classe super mignonne"...
Mais évidement, une fois que tout a été utilisé, il faut voir ailleurs, c'est donc les autres type de mangas qui trinquent : sport (avec les supers tirs aux but aux noms incroyables), baston, ecchi... Encore une fois tout est utilisé avec brio et j'ai rit à chaque nouvelle surprises et clins d'oeils à d'autres animes/jeux.
Puis, petit à petit, le style et l'humour évolue pour devenir plus proche de ce qu'on connait avec Sayonara Zetsubo sensei : à la fois hilarant et un brin cynique/critique sur la société japonaise et son évolution.
Les fans de Kumeta ne manqueront pas de remarquer certaines de ses apparations dans l'anime (tout comme dans zetsubo sensei) et d'apprécier l'évolution de certains personnages.
Au final, Katte ni Kaizou est une excellente comédie et est un peu l'histoire de l'évolution du style de Kumeta, parti du shonen pour dériver vers la comédie "noire".
Au niveau de l'animation, Shaft a encore fait un travail remarquable dans un style tout aussi "expérimental" que Sayonara Zetsubo sensei, ce qui m'a donc encore plus réjouit.