Nous avons tous nos propres raisons qui nous poussent à nous intéresser à tel ou tel série.
Cependant, si l'on écarte la curiosité, je ne vois pas une seule bonne raison qui justifie de passer 600 minutes devant Kaze No Stigma.
Si le pitch ne laisse rien entrevoir d'original, j'ai initialement crû que je pourrais me divertir avec une sorte de mélange entre Avatar : Le Dernier Maitre de l'Air (pour le côté élémentaire) et X (pour l'aspect combat fantastique dans un japon contemporain).
Autant vous dire que les ressemblances s'arrêtent là tant le gouffre qualitatif interdit toutes comparaisons supplémentaires.
Le problème de Kaze No Stigma est très simple : c'est chiant ! Même si l'on accepte de regarder une série bourrée de clichés où chaque événements transpirent le déjà vu, on se fait chier.
Bon, au début, j’admets que l'on a envie de savoir vers quoi se dirige l'intrigue. Mais tandis que les tentatives pour faire décoller l'histoire s'enchainent sans succès, le spectateur va de désillusion en désillusion au point de finir par trouver toute la série insignifiante.
(Avec du recul, je me dit qu'avoir été jusqu'au bout est soit le symptôme d'un TOC, soit le reflet d'une naïveté pathologique qui pousse à croire qu'une œuvre peut encore s'améliorer avant sa fin.)
Rétrospectivement je me dit que c'est un peu dommage car la forme reste soignée malgré tout.
Quoiqu'il en soit, je suppute cette série d'être le résultat d'un besoin de production purement commercial. L'enchainement des événements donne d'ailleurs le sentiment d'être le produit d'un algorithme scénaristique plutôt qu'un véritable choix artistique. Ce qui m'amène au constat suivant : Kaze No Stigma n'a pas d'âme. S'il peut arriver qu'une série ne vous plaise pas mais qu'elle suscite en vous certains sentiments, ce n'est même pas le cas ici.
Bref, même si vous pensez avoir du temps à perdre, je suis sur que vous trouverez largement mieux (ou moins mauvais) à regarder que Kaze No Stigma. Car comble de l'ironie, à notre époque où regarder un nanar est un loisir en soi, cette série n'est pas suffisamment mauvaise pour rentrer dans cette catégorie.
“L'ennui est l'expression suprême de l'indifférence.”
Ricardo Leon