La série démarre plutôt bien avec un premier épisode dont le concept de plan séquence surprend mais démontre répidement son efficacité mais surtout un premier épisode dôté d'une écriture plutôt crédible, même si certains personnages semblent assez rapidement monomaniaques au point de devenir presque artificiels.
Malheureusement, tous les épisodes qui suivront (ou presque) s'avéreront ne retenir de ce coup d'essai que cette écriture profondément mécanique et artificielle, où le pire va forcément survenir de façon téléphonée, et où tous les personnages ne dépassent jamais ce statut : des personnages de fiction.
Si le choix de ne pas expliquer les sources de l'effondrement aux conséquences montrées dans la série est évidemment pratique (ça évite d'avoir à se casser la tête à écrire ces éléments), dans ces conditions, cela ne fait que systématiquement ressortir négativement dans les épisodes. D'une part parce que les personnages, tous plus superficiellement hystériques (et passablement stupides) les uns que les autres, sont incapables de combler ce trou qui finit par devenir béant au point qu'on ne voit plus que ça. De l'autre parce que le découpage en épisodes de (grosso modo) 22 minutes centrés sur un élément différent à chaque donne l'impression d'un manque de cohérence cruel et donne l'impression d'être bien plus dans une simple série post-apo comme on en a vu des tonnes que dans une série qui s'est plongé dans les théories d'effondrement pour proposer quelque chose de novateur.
Du coup, plus les épisodes passent, plus l'envie de continuer passe elle aussi. Heureusement qu'il n'y a que 8 x 22 (environ) minutes. Si ça avait duré plus longtemps, je pense qu'on aurait arrêté avant la fin.