Faire plus grand que les Américains...

"Faire le plus grand braquage au monde, et ne pas faire comme les Americains !"
Si sur papier l'idée (le synopsis de la série) semble déjà vue et revue, pas si attirante que ça; il en est tout autre chose pour la forme qui s'annonce bien ambitieuse comme le dit Nairobi.

Voilà une des séries les plus efficaces que j'ai jamais vu. Ils ne perdent pas de temps, malgré quelques longueurs.

Netflix a racheté les droits de diffusion, et n'en a pas pour autant fait une grande promotion.
Les épisodes, du moins leur découpage à donc était repensé par le géant du "streaming" pour qu'il s'adapte plus à leur public. Le découpage original des épisodes de la première saison 1 étant de 70 minutes environ, l'entreprise s'est permis de le réduire à 45 minutes environ, et en faire une saison de 13 épisodes au lieu de 9.

Globalement, le scénario et la réalisation sont efficaces, et le jeu d'acteur assez performant, sans atteindre le niveau de l'excellence non plus.
Mais là où se pose le problème, c'est plutôt niveau réalisation, le scénario en fait donc les frais techniquement.

Avant de commenter les défauts, parlons plutôt des points positifs :
Premier atout de la série, le montage, très rythmé, permet de au spectateur de rester accrocher du début à la fin. Cela impose une ambiance tendue, et cela permet de faire monter le suspens, car le spectateur anticipe les actions à venir (ou pas justement), alors que les personnages eux n'ont qu'une vision partiel de l’événement. Une ambiance dramatique se fait donc ressentir.
Cette ambiance dramatique sera au service des flash-back dont la série se base pour créer un lien entre le spectateur et le Braqueur. Comme si nous étions du côté des braqueurs, comme si nous étions la à soutenir leur actes, comme si on participé avec eux, comme si on se reflété dans eux, ou peut-être pour certain comme si on était en train de tomber amoureux d'un de ces braqueurs,...

TOUT pour ressentir de l'empathie pour ces "ignobles" criminels qui représentent des valeurs opposées à l'éthique. Et pourtant...
Mais pas que, elle nous permet d'expliquer certaines scènes du braquage. Pourquoi ils font ça,...
On pourrait ce dire que c'est très ingénieux tout ça, ce qui d'une manière l'est. Bah oui puisque tous ces flash-back qui permettent eux aussi de rythmer la série, de créer tous ces rebondissement et cliffhangers, reposent finalement sur des généralités, banales voire clichées.

Tous les Plot-Twists et cliffhangers sont d'une grossièreté qu'on se demande même si les réalisateurs prennent le public pour ce qu'il n'est pas (ou en tout cas n'est pas censé être).
Exemple :

Ces scènes flash-back, où certains braqueurs créent des liens de complicités (alors que c'est interdit par le professeur soi dis en passant) sont très superficielles

et les scènes de confidences peinent à être crédible (pour la plus part d'entre elles, pas toutes). Quant aux dialogues, ils peuvent être aussi clichés, et sont spammés d'insultes (argument accessoire mais parfois ça peut être lourd).

La série jouera donc sur ces clichés, présent dans beaucoup de séries "mainstream" pour alors s'adapter à un public large et en plus joue avec les clichées de sa propre langue et sa propre culture ! C'est là où la série tant ambitieuse ne tient pas ses paroles, étant de se démarquer des Américains comme Nairobi le dit dans le premier épisode.
Ce qui est dommage, c'est que finalement on se retrouve avec une série Espagnol, produite comme une série Americaine.
Tellement qu'on enchaîne les épisodes que ces défauts on les oublie vite, enfin (bien que ce soit paradoxal) partiellement. Ca ne m’empêchera de regarder la saison 2 et de l'attendre patiemment :) (bien que déjà diffusé en Espagne).