Raconter l’histoire d’une attaque de banque, n’est guère aisé. POurquoi? Parce que l’action est rapide et ne laisse pas le temps de connaitre les protagonistes. En prime, le déroulement de l’histoire met plutôt les policiers en scène et l’enquête. Les policiers sont des héros, les autres sont les méchants et l’histoire tourne autour Mais les réalisateurs ont choisi de nous faire vivre une histoire différente.Tout au long de cette prise d’otages, nous entrons dans l’intimité des anti-héros, nous apprenons à les connaitre plus intimement. Les attaquants deviennent à nos yeux les héros. Le spectateur est lui aussi pris au piège, le voila atteint du syndrome de Stockholm. Les assaillants nous deviennent tellement sympathique, que nous ne pouvons que leur souhaiter le succès de l’opération. Les otages nous exaspèrent de plus en plus, particulièrement Arturo qui est horripilant du début jusqu’a la fin et à qui on souhaiterait plutôt de voir ses fesses transformer en magasin à chaussure.
Álvaro Morte, le génie de l’opération qui s’élève contre le système, et joue au chat et à la souris avec la commissaire (Itziar Ituño). Tous les protagonistes ont une histoire touchante à la base et nous paraissent être des laissés pour compte.Tour à tour, les réalisateurs ont pris soin de nous les présenter, Nairobi (Alba Flores) qui a perdu la garde de son fils. Berlin (Pedro Alonso) avec sa maladie qui se sait perdu et veut vivre et mourir avec honneur… Tokyo (Úrsula Corberó) et Moscou (Paco Tous).
A cela s’ajoute un thème musical inoubliable, du classique mais aussi, le chant des partisans qui marque bien le coté anti système des héros..