A coups de grosses liasses de billets, Netflix a réussi à imposer SA série du moment. A l'instar d'un Game of Thrones, elle a essayé de se tailler une place parmi les grands, ces séries qui marquent les esprits et qui perdurent dans le temps avec une empreinte indélébile. Mais la comparaison prête à rougir...
Cette série est d'une vacuité déconcertante et regorge d'aberrations. Pendant 12 épisodes, qui durent quand même en moyenne 1h, le réalisateur tente de mettre en place une trame à dormir debout. Pourtant, le scénario partait bien: un homme audacieux et doué d'une intelligence remarquable, tente de faire le casse du siècle en prenant le contrôle d'une imprimerie de billets et en s'entourant d'experts au talents variés. Tout le temps passé au sein du bâtiment permet d'engranger un maximum d'argent avant l'intervention des forces de l'ordre, qui doivent temporiser leur action du fait de la prise d'otages ayant lieu à l'intérieur.
Après deux, trois épisodes, on sent que tout s'effrite. Toutes les séquences s'articulent de la même façon (discours à base d'insultes, fausses menaces, faux suspens déjoués par les plans capillotractés du Professeur, plans de caméra répétitifs et lourdingues etc.). Des scénettes d'amour mièvres, qui ne dupent personne (typiquement qui peut croire à l'histoire d'amour entre une otage et son ravisseur, auteur de sa blessure à la jambe, et ce en l'espace de 3 jours !?). Des policiers dont le QI se rapproche de celui d'oursins (depuis quand des civils sont habilités à rentrer dans les périmètres de sécurité et de haute surveillance?). Un scénario prévisible à 100km : le méchant atteint d'une maladie incurable qui va se sacrifier pour le bien du groupe, une policière consciencieuse qui plaque tout en moins d'une semaine pour vivre sa petite idylle avec le barbu rencontré au PMU, des braqueurs bien stéréotypés et animés d'une même effervescence qui partent par la grande porte sans être inquiétés...
En fait, la Casa de Papel, c'est quoi? C'est ni plus ni moins qu'un château de cartes. Il suffit de souffler dessus pour se rendre compte que y a pas grand chose de solide...