"There's a terrible evil in the world, and it comes from men".

Jamais une mini-série animée ne m'aura autant bouleversée. Diatribe de l'humanité, abordant tant la destruction que l'avilissement perpétrés par notre espèce, cette série m'a rendue profondément misanthrope durant les premiers épisodes.

Les bêtes, a-t-il dit, ne se comportent pas comme les Hommes. S’il faut se battre, elles se battent ; s’il faut tuer, elles tuent. Elles ne passent pas leur temps à inventer des moyens d’empoisonner l’existence des autres créatures ou de leur faire du mal. Elles sont pétries de bestialité et de dignité.

Cette fiction écologique, chef-d'oeuvre d'émotion, réussit à tenir en haleine le spectateur dans une épopée sombre et violente, amenant ainsi à une prise de conscience déstabilisante sur le « triste » ordinaire d’animaux peu estimés.

L'image s'étend pour faire écho aux dilemmes et aux tares de la société dans laquelle nous évoluons aujourd'hui. N'ayant pas vu le film, ni lu le livre dont la série est tirée, je me fie uniquement aux sentiments ressentis lors de ce visionnage: mélancolie, dégoût, espoir, soulagement... On pleure, on sourit, on frissonne, on réalise. Quatre épisodes, pour un condensé émotionnel intense, où le bipède dominateur se retrouve dans le corps d'une victime à quatre pattes grâce à un scénario et une animation à la hauteur du message transmis.
Prochaine urgence: découvrir le livre !