Critique de La croisière s'amuse par parpaing
Même Warhol avait capté le potentiel de cette série, bande d'ingrats.
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le 14 juin 2010
6 j'aime
La Croisière s'amuse (The Love Boat pour les puristes), c’est un peu comme si tu mettais un soap-opera dans un shaker avec un paquebot de luxe, des chemises hawaïennes, et des intrigues romantiques aussi profondes qu'une piscine hors-sol. Ici, tout le monde semble toujours bronzé, détendu, et prêt à tomber amoureux... ou à régler des problèmes existentiels sur le pont supérieur. Bienvenue à bord du Pacific Princess, le bateau où les cœurs chavirent plus vite que les vagues.
Chaque épisode de La Croisière s'amuse, c'est un peu la même recette : un groupe de passagers exubérants débarque avec leurs valises remplies d'angoisses, de romances compliquées, et de gaffes potentielles. Heureusement, le personnel du paquebot est là pour veiller à ce que tout se passe bien. D’abord, il y a le capitaine Stubing, l’homme le plus flegmatique de l’océan, toujours impeccable dans son uniforme blanc. Avec son sourire paternaliste et ses conseils pseudo-sages, il pourrait aussi bien être le directeur d’un camp de vacances pour adultes, qu’un capitaine. Rien ne semble l’ébranler, même quand des catastrophes relationnelles sont sur le point d'exploser sous son nez.
À ses côtés, le trio de choc : Julie, la directrice de croisière ultra-optimiste qui distribue des sourires comme des bonbons, Gopher, le commissaire de bord maladroit qui passe plus de temps à éviter les problèmes qu’à les résoudre, et bien sûr Isaac, le barman au charisme aussi pétillant que ses cocktails. Isaac, c’est l’ami que tu veux toujours avoir autour de toi : prêt à écouter tes peines de cœur avec un shaker à la main et un clin d'œil qui dit "tout ira bien, mon vieux".
L’intrigue ? Oh, il ne faut pas chercher trop loin. Chaque semaine, de nouveaux passagers débarquent avec leur lot de soucis sentimentaux ou de situations cocasses. Ici, un couple en crise qui vient raviver la flamme (grâce à une escapade en robe de chambre sur le pont, pourquoi pas). Là, une vieille querelle entre amis qui finit en réconciliation émotionnelle sous le soleil couchant. Et bien sûr, des célibataires maladroits qui finissent toujours par trouver l’amour grâce à une coïncidence improbable ou une chute dans la piscine.
La Croisière s'amuse est une série qui respire le kitsch des années 70 et 80, avec des tenues qui font mal aux yeux et des décors qui oscillent entre lounge vintage et ambiance tiki tropicale. C’est comme si le paquebot était coincé dans un catalogue de mobilier en rotin, où tout le monde semble s’être habillé en fonction des couleurs criardes de l’époque. Les robes à fleurs et les chemises aux motifs douteux sont de rigueur, et la musique d’ambiance te fait sentir comme si tu étais coincé dans un ascenseur sur fond de musique lounge.
Les histoires d’amour ou de réconciliation sont légères, parfois tellement sucrées qu’on frôle l’indigestion. Les dialogues sont souvent clichés, les personnages sont aussi profonds qu’une marée basse, mais c’est ce qui fait le charme de La Croisière s'amuse. Tu sais que chaque problème se résoudra dans les 45 minutes, que tout finira avec des rires et des accolades, et que personne ne quittera le bateau sans avoir trouvé une sorte de paix intérieure ou d’amour inattendu.
Ce qui rend cette série amusante, c’est aussi la galerie de guest-stars qui défilent chaque semaine. Des célébrités de l’époque viennent jouer les passagers le temps d’un épisode, et c’est un peu comme ouvrir une boîte de chocolats vintage à chaque fois : tu ne sais jamais sur qui tu vas tomber, mais tu sais que ça va être un délice kitsch. Tu peux croiser des icônes du petit écran des années 70, des chanteurs, des acteurs oubliés, bref, un joyeux mélange qui te donne l’impression d’être à une réunion d’anciens élèves d’Hollywood.
Visuellement, le paquebot Pacific Princess est l’épicentre de cette fête perpétuelle. On ne se lasse jamais de voir ces longs couloirs, ces ponts baignés de soleil, ces bars où Isaac sert des cocktails arc-en-ciel à des passagers toujours joyeux (ou en pleine crise existentielle). Et bien sûr, chaque épisode se termine par une vue splendide du coucher de soleil sur l’océan, histoire de te rappeler que la vie, sur ce bateau, est une carte postale en mouvement.
Mais, soyons honnêtes, après quelques épisodes, la formule commence à sentir un peu le réchauffé. Si tu cherches des intrigues complexes, des rebondissements inattendus ou du suspense haletant, La Croisière s'amuse va vite te paraître aussi prévisible qu’une brochure de vacances. On sait toujours que tout finira bien, que les problèmes de cœur seront réglés avant l'accostage, et que le sourire de Julie et le clin d’œil d’Isaac suffiront à tout arranger. C’est confortable, mais un peu répétitif.
En résumé, La Croisière s'amuse est le parfait divertissement léger pour ceux qui veulent laisser leur cerveau sur le quai et embarquer dans une aventure sentimentale sans prise de tête. Si tu aimes les chemises hawaïennes, les romances à l’eau de rose, et les happy endings prévisibles mais satisfaisants, alors monte à bord et laisse-toi porter par le doux roulis des vagues... et des clichés. Et si ça devient un peu trop sucré, n’oublie pas, il y a toujours Isaac au bar pour te servir un cocktail et t’écouter te plaindre du dernier rebondissement hautement prévisible.
Créée
le 15 oct. 2024
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... d'avoir le charisme de Gopher, l'empathie d'Isaac, le sex-appeal du doc et la sagesse du capitaine Stubing.
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Rien de bien exceptionnel dans cette série, les épisodes se suivent (ou pas) et se ressemblent. A chaque épisode : un couple (qui soit-disant s'aime, mais se trompe puis se réconcilie), une vieille...
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