Indigeste, fade, insipide, nauséabonde.
S'il fallait faire un bilan avant même le milieu de cette année 2012, The Firm serait sans aucune concession possible reléguée au rang des pires ignominies que la télé n'ait jamais enfanté. Remake du film de Sydney Pollack avec Tom Cruise et Gene Hackman qui trahissait déjà quelques longueurs indigestes, The Firm version télévisée n'est autre que sa suite. Dix années après les événements du film et sous protection des témoins avec sa famille, Mitch McDeere pensait vivre comme tout bon citoyen américain qui se respecte. Grossière erreur de sa part que ses vieux démons ne vont pas se priver de lui faire remarquer.
Alors si sur le papier cette série pouvait s'apparenter à ce qu'il y a de plus honnête chez un divertissement, à l'écran c'est une toute autre histoire. Le scénario principal peine à décoller, les sujets exploités pour faire passer le temps entre deux révélations attendues des centaines de kilomètres à l'avance sont navrantes. Quelqu'un a-t-il fait l'effort de relire derrière les scénaristes ? J'en doute fortement. Le plus pénible viendra du montage final ressemblant plus au bric-à-brac d'un universitaire débutant dans le métier qu'à un travail de professionnel. Saccadé, mal ordonné, décousu, il casse le rythme à chaque fois qu'une montée d'adrénaline est possible. Résultat ? La frustration et l'ennui prendront le pas sur tout le reste. Et croyez-moi quand je vous dis que le pire reste à venir (si si c'est possible).
Hormis un scénario aussi ridicule que pathétique qui ne transpirera jamais le suspense, The Firm souffre d'un mal bien plus profond qui finira de l'achever de la plus belle des manières. Ce mal n'est autre que son casting. Il y aura sans doute un avant et un après The Firm et à la fin de cette première et je l'espère dernière saison une question apparaîtra sur toutes les lèvres : sera-t-il possible de faire pire ? Car si un seul élément corrosif devait être souligné au marqueur indélébile ce serait assurément celui-ci. Aucun acteur (si on peut encore les appeler comme tel) n'est à la hauteur de notre plus petite espérance. Chacun plombe l'ambiance grâce/à cause d'un jeu de scène déplorable. Mention spéciale pour Josh Lucas parfait avec ce faciès de mérou utilisé pour chaque émotion. Nous ne prendrons pas la peine de parler de Juliette Lewis, elle n'en vaut même pas la peine.
En bref, indigeste, fade, insipide, nauséabonde... les qualificatifs manquent pour palper une frustration gagnant en intensité au fil des épisodes. L'incompréhension reste totale.
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Auteur : Wesley