Je n'avais pas vu cette série lorsqu'elle sortie en 2017. C'est donc sous la pression du coronavirus et de la réduction des sorties de fin de semaine, et une diffusion sur France 3, que nous avons décidé de nous avaler les six épisodes de cette petite série dont le pitch avait retenu notre attention.
Au début, j'ai eu le sentiment de retrouver l'ambiance de The Teach, la série polonaise dont j'ai parlé récemment. Le thème central de la disparition d'adolescentes dans une forêt se répète mais d'un côté, le sujet est traité en 10 épisodes et de l'autre en 6. De fait, côté polonais, il a fallu délayé beaucoup plus et boursoufler l'intrigue pour accrocher le spectateur plus longtemps. Côté français, c'est plus concentré, plus centrer sur la disparition des filles mais tout aussi sordide.
Bien sûr, on retrouve des similitudes dans le jeu des lycéennes, dans leurs comportements, comme on retrouve une trame un peu cousue de fil blanc, complétés par des rebondissements souvent percutants dans les deux séries. Par contre, d'un côté, c'est un prof directement concerné par la disparition de sa fille qui enquête, appuyé par les flics, et de l'autre ce sont les gendarmes dont l'une d'eux est confrontée justement à la disparition de sa fille adoptive qui traquent le coupable.
Dans les deux cas, la forêt joue un rôle important et apporte une ambiance souvent lugubre et poisseuse qui sied à ce genre de série.
Pour le reste, rien de très différent. Pas mal de pathos, de personnages ambigus, de clichés un peu lourd dingue, mais comme pour la série polonaise, cette série "La forêt" distille un certain charme sans vraiment révéler de surprises épatantes ou étonnantes.
Dans les deux cas, les deux séries obtiennent la même note sur Sens Critique, ce qui prouve, s'il en est, qu'il est toujours difficile d'être très original et qu'en la matière, la construction d'un bon scénario est toujours un exercice compliqué.
Elle se laisse regarder sans problème et procure un bon moment de détente tranquille, bien coincé sur son canapé.
A voir si le cœur vous en dit...