On a là une petite série vite fait bien fait, avec une écriture un peu légère mais pas trop mal foutue, servie par des comédiens convenables. Ça casse pas des briques, mais ça se laisse voir. Entre le passé des personnages, leurs tempéraments et leurs relations, il y a un semblant de substance, bien que les traitements soient inégaux en terme d'intérêt et donc d'attachement. Après, il y aura peut-être mieux à venir, vu que l'épisode final laisse clairement supposer une saison 2.
Bref, ça peut valoir un petit 5/10 si on est de bonne humeur.
Mais le truc qui m'a saoulé, c'est le personnage de la fille. Dans l'histoire, c'est une femme trans. Pourquoi, alors que ça ne sert strictement à rien dans le contexte? Ça donne juste l'impression d'une allégeance ridicule d'Apple à la mode socioculturelle du moment, qui cherche à promouvoir l'auto-détermination de genre comme la nouvelle liberté. J'ai rien contre les personnes trans, chacun son expérience; c'est l'idéologie contagieuse de la chose qui me paraît malsaine et me les brise. Et ici, le truc vicieux, c'est que l'actrice qui joue cette nana-trans est une fille née fille. Donc, en sourdine, la série veut nous faire croire que tu peux être né mec et, à 17 ans, avoir déjà accompli ta transition et ressembler à s'y méprendre à une fille de naissance. Que changer de sexe, c'est aussi simple que changer de coiffure. Bah non: personne ne change réellement de sexe; la sexuation étant d'abord chromosomique, donc non modifiable, il n'y a, en la matière, qu'un faux-semblant hormonal ou chirurgical. Tout le reste, c'est de la fiction psychologique. Donc, avec cette incise "culturellement correcte", cette série nous prend pour des jambons et j'aime pas trop le délire. C'est tout simplement mensonger.
Du coup je vire un point, tant pis pour sa tronche, ça m'a énervé.