La vengeance dans une peau

Depuis deux ans, la série de l'été est au mois de Septembre pour faire de l'audience. La vengeance aux yeux clairs a deux atouts: Laetitia Milot dans le rôle principal (avec un rôle quand même un cran au dessus de celui de Mélanie la serveuse dans Plus belle la vie) et son accroche de survivante d'un drame qui veut se faire justice. C'est plutôt pas conventionnel pour un prime time de TF1 qui verse généralement dans la saga familiale remplie de bons sentiments et plutôt "plan-plan." De plus, la jeune actrice est entourée de baroudeurs de séries comme Claire Borotra,Bernard Yerles et Aurélien Wiik, endossant pour le coup des rôles de méchants aux petits oignons. Les deux premiers épisodes sont bien rythmés, le cadre autour de Nice idyllique et le jeu pas trop ennuyeux. A voir si les six autres épisodes confirment en ne choisissant pas la facilité d'un trip trop manichéen sur le long cours. La vengeance dans une peau pour le meilleur ou pour le pire.
Les épisodes 3 et 4 parviennent à brouiller les pistes avec des avancements multiples. Les plus intéressants sont ceux qui concernent le père d'Emma ou encore les frères Chevalier. Tout en avançant, la jeune avocate est à deux doigts de se jeter dans la gueule du loup.Un équilibre instable qui donne du piment à la Vengeance aux yeux clairs où l'action a pris le relais de l'exposition factuelle. Dans l'épisode 5, l'action délocalisée à Genève ( où Emma cache sa fille chez sa tante) permet de voir que le clan Chevalier s'interroge sur l'identité de leur avocate et la mise en scène finale de l'épisode 6 n'est qu'un prétexte pour désarçonner la jeune femme. Heureusement l'amour est parfois au rendez-vous entre deux moments de tension.
Les deux derniers épisodes nous font languir de connaître la fin et les scénaristes font le coup de l'irrésolution pour satelliser une saison 2. C'est petit et pas très réglo comme procédé. Une façon de ballader les spectateur, lui faire oublier qu'on ne lui a rien dit et repartir dur une autre chose comme si de rien n'était. Je descends donc ma note générale.