Bang !
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Inuyashiki est incontestablement un animé de qualité. Que ce soit les thèmes abordés, le scénario, les personnages, la qualité visuelle et auditive, tout est plus que correct. Mais ce qui distingue Inuyashiki, c'est qu'il a une histoire à raconter. Une histoire bien rythmée, où le découpage des épisodes montre le sérieux et la maîtrise du studio Mappa dans la réalisation de cet animé.
Tout d'abord, il faut constater que cet animé joue sur l'émotionnel. Bien entendu, des animés qui jouent dessus, il y en a plein, mais l'émotionnel ici n'est pas utilisé pour nous faire pleurer à des scènes uniquement destinées et fabriquées pour nous faire tirer une larme. Ici, l'émotionnel sert l'intrigue.
Les personnages sont développés et évoluent, mais ce n'est pas le cas pour tous les personnages. Notre vieillard Inuyashiki n'évolue pas tellement au fur des épisodes, et les projecteurs ne se tournent vers lui que durant quelques épisodes, pas durant tout l'animé. Le personnage qui apparaît le plus à l'écran est sans conteste Shishigami, notre jeune antagoniste. Le point de vue du spectateur se mettra à changer progressivement sur ce personnage, passant de l'incompréhension au début, à de la compassion à la fin. En effet, les drames et souffrances du vieillard s'estompent avec l'apparition de ses nouveaux pouvoirs, tandis que la souffrance dans laquelle le jeune Shishigami baignait depuis le début ne cesse jamais de s'empirer depuis l'apparition de ses pouvoirs. L'émotionnel aura pour rôle de faire en sorte que le spectateur s’identifie et ait de la peine pour le vieillard au début de l'animé, avant de mettre ce personnage provisoirement de côté, et de se pencher sur la cas du jeune Shishigami, sur lequel l'émotionnel se tâchera de rendre ce personnage plus approfondie et plus humain pour le spectateur. En somme, le spectateur s'identifie aux deux personnages, à l'un puis à l'autre, puis aux deux en même temps. L'émotionnel sert ici l'intrigue dans le sens où chaque personnage manque d'une chose que l'autre possède, et inversement. Ainsi, le spectateur comprend d'abord les malheurs de la vieillesse et la compassion de voir un homme bien mourir sans avoir la moindre compassion de la part de sa famille, puis le spectateur comprend les souffrances d'une jeunesse perdue dans une société en perte de valeur, et de voir un jeune psychopathe et misanthrope,qui, pourtant, avait un besoin humain de se sentir réellement aimé par quelqu'un. En somme, avoir des rapports humains authentiques à l'heure où les réseaux sociaux nous déconnectent les uns des autres devient une chose de moins en moins accessible, ce qui peut, parfois, générer des monstres. Ainsi, la jeunesse devenue monstre, car victime des réseaux sociaux et des gens souhaitant gratuitement le mal d'autrui, doit être sauvée par la vieillesse, porteuse de valeur. C'est là, précisément, que réside la thématique abordée par Inuyashiki.
Nous l'avons donc compris, Inuyashiki nous fait réfléchir sur la société, ce qui en fait sa valeur en partie.
Cependant, bien que l'animé soit bien réalisé, tout n'est pas parfait. Concernant l'animation et les graphismes, il y a des irrégularités. La 3D est horrible ! Pourtant, le chara-design et les plans en 2D sont sublimes. C'est dommage car les combats perdent parfois de crédibilité du fait qu'ils nous piquent les yeux. De même, bien que j'aie dit que le découpage du manga en épisode était bien pensé, je ne comprends pas l'utilité de l'épisode sur les yakuzas. Épisode inutile pour l'intrigue et largement en dessous des autres en terme de qualité et d'écriture. Cet épisode fait tâche, et le supprimer n'aurait rien changer à l'intrigue. C'est dommage, car le dernier épisode aurait pu être découpé en deux, afin de rendre la fin moins brusque. Malgré cela, la fin reste tout de même grandiose, elle donne sens à toute l'intrigue. En ce sens, en dépit des défauts cités précédemment, le caractère accompli du scénario (dont le mérite revient surtout au mangaka) suffit à minorer les défauts de réalisation du studio.
En résumé, très bonne série et très bonne expérience. Si vous aimez les animés sombres, gores, émouvants, avec des combats, de la psychologie, des psychopathes et quelques réflexions sur la société, alors Inuyashiki peut vous satisfaire. Pour ma part, cet animé reste original et intelligent, deux qualités infiniment précieuses aujourd'hui.
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Créée
le 13 avr. 2018
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