Tragiecomique.
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le 19 nov. 2019
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Le bazar de la charité était vraiment attendue comme la série de cette fin d’année.Un peu fagotée façon Misérables, elle avait en apparence tout pour plaire. Ce qui dérange est que les personnages impliqués dans l’incendie du bazar de la charité n’ont pas des évolutions vraiment convaincantes sur les deux premiers épisodes.La suite se révèlera-t-elle plus inspirée? On ose espérer que le bazar de la charité soit plus qu’une fresque sans véritable enjeu. L’union des classes sociales dans l’épreuve de cet effroyable incendie; les joies et les peines d’une communauté de victimes issue du monde ou du peuple sont-elles des occurrences crédibles qui sauront faire rêver une audience le premier soir de la semaine? Rien n’est moins sûr car le souffle du bazar de la charité ne se trouvera pas dans la qualité de ses costumes ou de ses répliques sonnantes. L’habillage et les décors n’étant pas tout, il faudra convaincre avec de solides arguments. L’exposition d’une condition féminine bafouée et malmenée ( via le mariage arrangé, la séquestration ou la séparation d’un enfant) est le fil rouge peu flatteur du bazar de la Charité. Le réalisateur compile Zola et Hugo dans ses approches narratives pour établir un lien avec la dureté du monde moderne. Le raccourci interroge et la succession d’images choc donne vite la nausée. Encore quatre épisodes du même tonneau à s’encaisser? Les épisodes 5 et 6 avec le meurtre de l’amant d’Adrienne et la domestique ( de Bona )contraignant son faux mari à du sexe « hardcore »(car elle a une idée de ses penchants) continuent de creuser ce sillon d’une abjection devenant l’identité du Bazar de la Charité. Sommes nous contents de supporter cette violence gratuite et ces bas instincts perpétuels? Non.Encore une fois, le spectateur doit se coltiner ces atrocités et se demander jusqu’où cela le mènera. La scène d’exécution, laissant présager le pire pour le militant anarchiste, amène enfin un rayon de soleil bienvenu. La nature humaine n’est pas si horrible et impitoyable. Il n’empêche que vous finissez éreintés de cette série et que vous la refermez avec un soulagement bienvenu.
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le 18 nov. 2019
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