Le Jeu de la dame par Yannick Pons

L'affaire est superbement cousue mais de... ficelle blanche. Je me suis amusé à prédire le déroulement de la série au premier épisode, avec un succès certain à ma grande surprise, ou pas. L'actrice est somptueuse mais "who cares" finalement, le scénario est tellement plat ? Alors on se délecte de ses victoires, mais après ? L'histoire ressemble à celle de Bobby Fisher, ce champion d'échecs américain qui a terrassé les vilains communistes de l'URSS à peu près à la même période. Oui les scénaristes s'en sont sacrément inspirés. Nulle part je n'ai lu ce fait, alors je me l'attribue et je l'assume. Avec quelques fausses notes puisque Bobby Fisher n'était pas orphelin bien qu'il vivait avec sa maman, seule. Et l'histoire du gardien dans la cave qui lui apprend à jouer... j'achète pas. De plus, ce bon Bobby à perdu énormément avant de commencer à gagner, la vie normale quoi. Mais elle, elle gagne tout direct, comme ça. Ben non. Donc un Bobby Fisher à la mode féministe avec un goût de "les filles aussi elles sont intelligentes". Et le travail ?
Heureusement je peux donner aussi mon avis en tant que joueur d'échecs puisque j'ai obtenu, à vie, un classement international FIDE (2030). Eh bien rien, pas grand chose si ce n'est l'étalage de quelques grands noms des échecs. Alekhine, Morphy etc... So what ? Rien d'intéressant sur les parties. par exemple on parle de la Sicilienne. Ce sont les noirs qui imposent cette ouverture et il s'agit d'une contrebalance contre les blanc qui attaquent le centre avec e4. Un déséquilibre créé par une réponse c5 et qui va contester la bataille du centre de l'échiquier plus tard dans la partie. Parce que c'est difficile en début de partie pour les noirs qui ont un coup de retard, de contester la maitrise du centre de l'échiquier. Toutes ces choses là et tant d'autres magnifiques qui auraient pu être dites sur une partie d'échecs, et qui n'ont pas été.