Très bon divertissement avec de la suite dans les idées

J’ai beaucoup aimé the Queen’s gambit.

L’image est très belle et les acteurs sont très convaincants à commencer par Anya Taylor-Joy qui interprète Beth Harmon, une jeune génie des échecs et qui captive.
Il faut reconnaître la qualité d’avoir su captiver avec une série qui traite du jeu des échecs sans tomber dans la simplicité de tenir en haleine avec des tours d’un tournoi.

Sur le fond maintenant je reste un peu sur ma faim. La série aborde beaucoup de sujets différents : les échecs, les génies ou surdoués, l’addiction, les orphelinats ( dans les années 50 avec leur lot de méthodes douteuses), la guerre froide, la situation des femmes, etc. La série se déroule dans les années 50 et 60 en pleine guerre froide et j’ai été surpris du traitement de ce sujet par cette série américaine qui ne tombe pas dans la caricature bête de l’URSS et qui n’hésite pas à comparer l’égocentrisme américain au travail collectifs des russes. Les services de renseignement américain sont même tournés en ridicule.
Je regrette cependant que cette multitude de sujets abordés sur un format aussi court implique de simplifier trop de choses. Ainsi je regrette que le dernier épisode nous faisant un temps penser que Beth pourrait gagner grâce à l’effort conjoint de ses amis et rivaux américains, fasse finalement reposer la victoire sur son simple génie. La facilité avec laquelle elle semble également sortir de ses multiples addictions est également dure à croire d’autant plus que cela se fait en moins d’un épisode.

La dernière scène peut-être analysée de différente façon, en plus d’un retour au simple plaisir du jeu sans compétition, j’y vois un autre message : celui de cette femme qui s’est imposée parmi les hommes également dans le pays des échecs où même la championne nationale n’a pas l’autorisation de se confronter aux hommes.

A voir donc car c’est un très bon divertissement avec beaucoup d’idées intéressantes.