Quand la puberté se mélange avec une malédiction poilue

Le Loup-Garou du Campus, diffusé en 1999 sur YTV, prend un concept déjà étrange – l’adolescence – et y ajoute une dose de surnaturel poilu. Le pitch ? Tommy Dawkins, lycéen populaire et plutôt banal, se fait mordre par un loup-garou et se retrouve à devoir gérer ses transformations lunaires tout en jonglant avec les soucis typiques d’un ado. Ce n’est déjà pas facile de passer l’algèbre, mais alors avec des griffes et des crocs en prime, ça relève du défi.


Tommy est un personnage sympathique, bien qu’un peu stéréotypé, à la fois le sportif populaire et le gentil garçon du lycée. Le voir passer d’un lycéen normal à une créature de la nuit offre un certain charme comique, même si ses dilemmes de loup-garou restent souvent plus drôles qu’effrayants. À ses côtés, on trouve Merton, son meilleur ami gothique et fan de tout ce qui touche au surnaturel. Merton est en quelque sorte l’encyclopédie ambulante des monstres, et son côté maladroit et excentrique équilibre bien la naïveté de Tommy. Ensemble, ils forment un duo improbable qui, malgré les querelles et les situations ridicules, parvient à être assez attachant.


Côté intrigue, chaque épisode propose une nouvelle "crise du lycéen loup-garou" : Tommy doit affronter des vampires, des sorcières, et même des professeurs un peu trop étranges pour être honnêtes. Le tout est prétexte à des gags visuels, des jeux de mots et des scènes d’action qui flirtent avec le ridicule. L’humour est volontairement léger, et la série assume son côté "monstre de la semaine", sans chercher à approfondir son intrigue globale. L’ensemble se veut comique et accessible, mais on se retrouve vite avec une répétition de schémas où chaque menace surnaturelle est résolue de manière quasi identique. Pour ceux qui espéraient une progression dramatique, c’est un peu le statu quo permanent.


L’esthétique de la série est très "années 90" : des vêtements colorés, des effets spéciaux qui semblent tout droit sortis d’une séance de bricolage et une ambiance générale très "série pour ados de l’époque". Les transformations de Tommy en loup-garou, bien que divertissantes, ne vont pas vous faire trembler de peur. Disons que le maquillage et les effets sont plutôt… minimalistes. Loup-garou, oui, mais façon costume d’Halloween qu’on aurait improvisé cinq minutes avant de sortir.


Le Loup-Garou du Campus a cependant un certain charme, celui de ne pas se prendre trop au sérieux. La série joue à fond la carte du second degré et des clichés des films de monstres, sans chercher à rivaliser avec les œuvres plus dramatiques du genre. Les dialogues sont bourrés de jeux de mots, les scènes d’action sont volontairement exagérées, et les personnages savent qu’ils sont là pour divertir. Cela donne à la série un côté sympathique, même si elle ne parvient jamais vraiment à transcender son statut de série "sympathique mais dispensable".


En résumé, Le Loup-Garou du Campus est une série qui mise sur l’humour, les situations absurdes, et un brin de nostalgie pour ceux qui aiment les histoires de monstres inoffensifs. Elle n’aspire pas à être une grande série dramatique ni une exploration complexe du mythe du loup-garou, mais elle remplit son rôle de divertissement léger. Pour les amateurs de séries pour ados des années 90 et de comédie un peu cheesy, c’est un bon moment de détente. Pour les autres, cette transformation peut sembler un peu trop superficielle pour vraiment mordre.

CinephageAiguise
6

Créée

le 12 nov. 2024

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