Le Prisonnier
5.5
Le Prisonnier

Série AMC (2009)

Un ancien agent secret se réveille dans son appartement, mais pas au bon endroit. Il ne se trouve plus à New York, mais au Village. Tout le monde y est heureux, le soleil brille et tout va pour le mieux, et il y est connu sous le nom de Numéro 6. Tous les habitants le reconnaissent alors qu'il n'a aucune idée de l'endroit où il se trouve et ne trouve aucun échappatoire. Il rencontre Numéro 2, la personne la plus importante du Village, qui lui affirme qu'il a toujours vécu au sein du Village, endroit apparement parfait, et qu'il n'y a que le Village, pas d'autre endroit au monde et par conséquent aucune sortie possible...

La version originale de The Prisoner est une série de 17 épisodes datant de 1967. Et ouais. Et cette série est toute mon enfance. Je me revois avec mon rocking dad en train de les regarder en boucle dans une vf kitch au possible. Mais n'empêche qu'elle puait la classe cette série, et c'est juste le scénario le plus ingénieux de l'histoire des séries british. Produite et réalisée par l'acteur principal, Patrick McGoohan (le roi Edward dans Braveheart, RIP), la série originale n'est donc pas quelque chose avec laquelle il faut déconner. Elle a une esthétique et surtout une ambiance très spéciale, et si jamais vous en avez l'occasion, franchement regardez-la; vieux mais pas encore ringard!

Mais bon, j'ai regardé cette version notamment par curiosité, mais aussi et surtout pour le casting. Surtout un acteur sur lequel je reviendrai *clindoeil*
Le seul acteur que je ne connaissais pas était le personnage principal. Jim Caviezel (Bliss), face de Ken brun aux yeux bleus. Stoïque. Par conséquent plutôt approprié au rôle. Le personnage de Numéro 6 ayant été transposé de british à américain, son physique passe bien, et il n'est que légèrement plus émotif (ce n'est pas difficile) que ne l'était McGoohan dans le même rôle. Jim m'a donc plutôt convaincue, il n'a pas trop pris de risque en essayant d'apporter des froufrous à ce personnage, et c'est appréciable. Numéro 6 est intriguant car même le spectateur ne connait pas la véritable raison de sa démission des services secrets, raison qui à l'air de beaucoup intéresser Numéro 2.

Parlons-en, de Numéro 2! Sûrement le personnage le plus inquiétant de la série, il avait la spécificité dans la version originale de ne jamais être joué par le même acteur. Mystère qui, jamais levé, participait à l'ambiance si particulière et précieuse du Prisoner Old School. Mais dans cette mini-série, un seul acteur a le privilège de jouer 2, et ce n'est autre que Sir Ian McKellen (Gandalf et Magnéto, ça vous dit quelque chose?).
Que dire de McKellen sinon qu'il est l'un des acteurs british les plus simplements magiques? Numéro 2 étant d'origine complètement flippant, Ian lui ammène un nouveau visage en accentuant son côté sadique sous son perpétuel sourire poli. Personnage savoureux car on ne sait jamais quelles sont ses réelles intentions, c'est lui qui créé le mieux le doute sur le Village, si cet endroit éxiste ou si ce n'est réellement qu'un piège très, très bien ficellé.

Numéro 6 est ici aidé de son docteur, la peut-être jolie Ruth Wilson (The Lone Ranger). Je dis ça parce que je n'ai honnêtement aucune idée de quoi penser de cette actrice physiquement parlant. Mais je l'avais déjà beaucoup aimé dans The Lone Ranger, et elle est ici assez intéressante dans le rôle de la personne censée ramener Numéro 6 sur le droit chemin mais étant tout de même tentée de croire ses fascinantes histoires sur des endroits qui éxisteraient en dehors du Village.

Il y a de réels moments cultes dans la série originale auxquels les connaisseurs (c'est mouaaaa!) tiennent beaucoup, et j'ai déjà eu le plaisir d'en retrouver certains. C'était je pense le plus gros challenge pour le nouveau réalisateur, mais le scénario est en fait encore très original et peut donc être adapté à une période plus moderne sans trop de problèmes. Même si l'ambiance tellement parfaite que c'en est angoissant n'est pas aussi présente, il y a tout de même ce sentiment que Numéro 6 est, bah... prisonnier. La réplique la plus connue est un cri du coeur de Numéro 6: "Je ne suis pas un numéro! Je suis un homme libre!" - dont l'epicness a été heureusement respectée ici. Faut pas déconner non plus hein. A ma plus grande joie, il reste un peu du cheloutisme british de la version d'origine, et je trouve que l'idée de moderniser la série et la rendre un peu plus dans le style thriller plutôt bonne.





ET ATTENTION... CA ARRIVE...




LE POINT JAMIE CAMPBELL BOWER!

Et oui, ma motivation finale pour regarder ce remake!
Jamie joue ici un personnage n'éxistant pas dans l'ancienne version, Numéro 11-12, le fils de Numéro 2. OUI, il y a des scènes seulement entre McKellen et Jamie. *décès* Mais ces scènes sont généralement les plus intriguantes slash inquiétantes de la série. Jeune homme tout de blanc vêtu et clairement formaté par Numéro 2 de façon à ce qu'il croie le moindre de ses mots, 11-12 commence cependant à s'interroger sur l'authenticité du Village lorsqu'il rencontre Numéro 6.
Dans le premier épisode il ne fait qu'acte de présence, suivant 2 comme son ombre -mis à part que ce duo est constamment habillé en couleurs claires, le détail qui tue bonsoir- mais on sent déjà dans la façon dont 2 le regarde qu'ils sont très proches. Vite intrigué par 6, 11-12 intervient à partir de l'épisode deux et son innocence va lui être aussi dangereuse qu'utile. Jamie et McKellen sont étrangement crédibles en père et fils, et cette relation, seul élément de la série qui m'est inconnu, est fort intéressante et je me demande vraiment comment elle va finir.
Ah, dernier détail, j'avais déjà vu des extraits, mais je crois bien que j'ai rarement vu Jamie aussi beau. Ca doit être la coiffure? Ou le grand regard bleu et inquisiteur du personnage.

Donc, contre toute attente, je suis plutôt franchement favorable à The Prisoner 2.0 et je vais définitivement la regarder en entier!

Je vous conseille de faire de même, ENJOY!
ConnieBower
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le 3 janv. 2014

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