La poigne des roseaux enserrera votre coeur.

Poignant, poignant, poignant.
Voilà, comment je qualifierai Le Secret d'Elise car quand on m'évoque cette série, je pense immédiatement à une scène en particulier. Cette scène, c'est comme Elise fantôme, elle ne me quitte pas, elle ne me hante pas, elle me prévient juste qu'elle sera là, dans une case de mon cerveau. Cette scène est jouée par un couple d'acteurs qui marche très bien : Bénabar et Julia Piaton. Cette scène se passe dans le tout premier épisode et c'est pour ça que j'ai continué de regarder. Cette scène se déroule au bord du marais, avec des policiers qui tiennent une Ariane qui est tout d'abord perdue puis revenant à la conscience, qui se met à hurler avec tellement de force et de désespoir que ce cri vous prend par les rênes et vous dit : " Voilà ce que ressent une mère qui a perdue son enfant ". Et à côté, il y a un Jean-Pierre qui ne pleure pas, mais c'est d'autant plus poignant parce que cet homme ne réalise pas ce qui lui arrive. Il ne va pas soutenir sa femme parce qu'il n'arrive déjà plus à se soutenir lui-même.
J'ai beaucoup aimé cette série par son originalité. En effet, l'histoire se déroule à trois époques différentes, qui sont toutes à fait identifiables ( années 60, philtre assombrissant ; année 80, pulls rétros ; années 2000, déco moderne ). Les personnages sont très biens interprétés par les acteurs et chacune de leur personnalité touche un sujet différent : homosexualité, alcoolisme, fidélité...
Pour finir, ce n'est pas tant l'impatience de découvrir le meurtrier d'Elise qui me poussait à voir le suite, mais bien de voir l'évolution des personnages et de leurs intrigues.
Vous serrez sûrement déçu par le dénouement de l'enquête mais vous aurez la réjouissance de connaître la vérité sur les autres affaires concernant la famille Letilleul, Marsy et le jeune couple.