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Critique épisode par épisode

#1 [24/09]

Il faut en premier lieu constater la claque esthétique. La promesse de retrouver l'univers visuel du Seigneur des Anneaux, malgré le passage du grand au petit écran, est tenue, au moins sur ce premier épisode d'une heure, durée agréable car permettant de bien présenter les enjeux sans souffrir d'aucune longueur.

Nous suivons pour l'instant trois lieux géographiques distincts. Galadriel et Elrond (avec une action située au niveau de la capitale elfe principalement), Arondir en poste avancé et Nori chez les piévelus (honnêtement je ne vais pas m'embêter et il y a moyen que je les appelle hobbits dans la suite). Si cette dernière partie n'a pour l'instant pas d'intérêt, et c'est bien justement pour cette raison que la météorite s'écrase chez eux à la fin d'ailleurs, les deux premières sont passionnantes.

En effet, les elfes, force en retrait dans la trilogie du seigneur des anneaux, force du passé, elfes reclus dans leurs forêts, prompt à fuir et prendre la mer vers Valinor, sont ici au contraire à leur apogée. Ils ont vaincu Morgoth au terme d'une guerre séculaire et sanglante et assurent désormais la paix dans une terre du milieu abandonnée des orcs et sans trace de leur nouveau maître, le terrible sorcier Sauron, bras droit de Morgoth, mais selon toutes apparences disparues depuis des lustres.

Dans ce contexte, Galadriel souffre clairement d'un syndrome post-traumatique. Elle a perdu son frère, a perdu tant de soldats à la guerre, a vécu et vu trop d'horreur. Elle ne peut accepter cette paix que son gouvernement veut lui imposer, pas tant qu'elle ne pourra déposer les armes avec la certitude de ne plus jamais avoir à les reprendre. Elle refuse la lumière qu'on lui offre, tant qu'elle ne pourra pas définitvement entérrer les ténéèbres qui hantent son propre coeur.

Galadriel est aussi cette générale qui veut porter le combat en terre ennemie avant que ceux-ci n'affluent à leur frontière. Mais, seule dans son combat à une ère où règne la paix, elle devra avancer seule pour l'instant. Car l'heure est plutôt au rapatriement des troupes, politique soutenue par Elrond qui refuse de voir de braves elfes mourir loin de chez eux dans des régions où la présence elfique n'est selon lui plus requise.

Cette thématique rejoint totalement l'histoire Arondir. Depuis 79 ans en poste dans une région humaine autrefois fidèle à Morgoth, il est le gi américain en station en Allemagne de l'Ouest après la seconde guerre mondiale, avec une hostilité affichée des habitants à son égard, xénophobie couplée à une certaine dose de racisme envers lui. Mais l'appel de la paix résonne et le voilà rappelé au pays, comme le reste de ses camarades. La différence principale étant que lui n'est pas si certain de vouloir y retourner car son coeur s'est mis à battre pour une guérisseuse humaine locale.

Tandis que les elfes se tournent sereinement vers une ère de paix, la fin de l'épisode montre une toute autre véritée. Une ville humaine brûlée, une mystérieuse météorite dans le ciel et d'autres phénomènes étranges qui suscitent la méfiance. Reste à nos héros de percer le voile du mal dans un monde persuadé d'en être libéré.

#2 [06/10]

Et bien, sacrée densité ! La grande nouveauté de l'épisode est la découverte de la race naine, d'une belle amitié entre Elrond et son ami Durin, avec la symbolique très forte de l'arbre au coeur de la montagne. Non sous la terre mais bien sur l'eau, Galadriel doit assumer la conséquence de sa décision drastique. Très élégante dans toutes ses aventures, on a ici de belles péripéties en version survivor light, et probablement la découverte d'un nouveau personnage principal en la personne d'Halbrand. C'est moins passionnant du côté des Hobbits et de leur clodo pyrokinésisthe de l'espace mais ça se regarde avec curiosité. Enfin, pour Arondir, la série joue sur l'aura de mystère de la région et de ces créatures dans les griffes desquelles notre héros tombe.

#3 [13/10]

C'est peut-être le fait d'avancer très progressivement, mais je trouve le récit d'une richesse. J'ai seulement vu 3 épisodes ? Vraiment ? Et pourtant j'ai l'impression d'avoir parcouru maintes contrées de par ce monde. Au programme du jour, la découverte de Numeror ! Cité prestigieuse aux secrets bien gardés. Isildur nous donne un bon indice jusqu'où la série va s'éteindre, même si le jeune homme se fait clairement voler la vedette par son père, à la voix impressionnante et à l'alchimie visible à l'écran entre lui et Galadriel. On découvre un peu plus Halbrand, son caractère et sur la fin son origine. Petite pause du côté d'Elrond (bien que Galadriel fasse furtivement référence à leur amitié profonde), par contre la situation avance énormément pour Arondir. Les orques sont bien là, toujours aussi bêtes, cruels et moches. Ils m'avaient manqué ! Peut-on vraiment faire meilleur troufions comme méchants ? Reste le mystère Adar qui finit en cliffhanger. Peut-être pas directement Sauron, mais la présence des orques dans les terres du sud ressemble pourtant exactement aux plans découverts par Galadriel. Enfin, last but not least, nos hobbits partent en migration. Le ton est vraiment en décalage du reste de la série mais je finis par m'attacher à cette relation surprenante entre ce géant des étoiles et nos petits amis de la nature.

#4 [24/10]

Episode excellent, avec une aura mystique autour des événements de Numeror qui culmine dans le final. De son côté, Arondir s'offre une scène visuellement majestueuse, entre la poursuite en forêt, l'intensité du désespoir, les ralentis sur les tirs de flèche et la sortie tout en lumière vers la liberté. On avance dans l'intrigue elfe/nains, avec une relation d'amitié qui continue d'être très belle à l'écran.