L'univers est vraiment au dessus de la moyenne mais il n'est malheureusement pas suffisamment exploité:
Un univers parallèle proche de la chine ancienne.
La "volonté du ciel" qui rappelle l'ancien testament.
Les animaux sacrés (Kirin) qui sont le lien direct entre le ciel et les hommes.
Les anges gardiens des animaux sacrés qui s'inspirent des chimères de la mythologie grecque.
Les sages qui instruisent les animaux sacrés.
Les "dieux et déesses" (des légendes populaires vivantes des 12 royaumes).
Les démons: Des animaux fantastiques qui pourraient rivaliser avec le bestiaire des Pokémon.
Les youjyuu qui ne sont ni des animaux ni des démons.
Les mi hommes mi bêtes qui vivent parmi les hommes sont des hanjyuu.
Les nombreux immortels...
Tout ça est très alléchant pourtant on reste sur sa faim car l'anime se concentre sur les personnages principaux alors que les personnages secondaires et l'univers sont beaucoup plus intéressants. Je pense par exemple aux 3 meneurs de la rébellion. L'un d'eux me fait penser à un personnage de "Souten Kouro" (une perle dans son genre) inspiré du roman "Les 3 royaumes".
Les anges gardiens des animaux sacrés ne font que passer. Les hanjyuu méritaient vraiment plus d'attention!
Bref, cet incroyable univers parallèle est souvent utilisé comme un simple décor pour notre adolescente écervelée.
La première partie est tellement lente à démarrer qu'il m'a fallu attendre l'épisode 09/14 pour commencer à accrocher. L'héroïne est un stéréotype de adolescente ("tu sais pas qui je suis et euh... Moi non plus en fait") qui m'a fait perdre patience au point de me demander si je serai capable de visionner la série dans son intégralité. Sa bêtise est un puits sans fond et il lui faudra attendre les touts derniers épisodes de la 4ème partie pour qu'elle comprenne ce qui se trame quand cela semble évident dès la première partie. Keiki (son Kirin) est tellement mystérieux qu'il n'a presque jamais le droit à la parole et en devient grotesque et pathétique. Ses amis ne valent pas mieux et sont sans intérêt. C'est peut être pour ça que Yuka ne met pas les pieds aux 12 royaumes dans le roman.
La deuxième partie (épisodes 15 à 21) s'intéresse à Taiki, un Kirin disparu pendant 10 ans. Son histoire est beaucoup plus captivante parce qu'elle nous en apprend beaucoup sur l'univers et votre frustration n'en sera que plus grande car la troisième partie commence et on se rend compte qu'ils ont oublié la fin! C'est chaud quand même!!
La 3ème partie dure le temps de l'épisode 22 qui sert de transition.
La 4ème partie (épisodes 23 à 39) raconte les histoires de Suzu et Shokei et l'anime devient alors la comédie dramatique du destin croisé de Cosette et princesse Sarah avant de retrouver notre héroïne pour le dénouement de la première partie. On découvre enfin le visage de Kokan qui aurait pourtant pu être le personnage principal de l'anime. Cosette et Sarah n'apportent rien à la série mais le dénouement vaut le détour.
L'épisode 40 et le premier des 6 OAV faisant suite à la série. Il n'est pas désagréable à regarder sans être indispensable pour autant.
Dans la 6ème partie (épisodes 41 à 45) il est question du récit d'une guerre civile au royaume de En.
On en apprend davantage sur Koya et son démon mystérieux. Ce personnage est en décalage avec le légendaire Koya considéré comme un dieu vivant dans la 2ème partie de la série. En dehors de ça cette partie est intéressante à l'exception du dernier épisode au moins aussi utile qu'un synopsis à la fin d'un film.
Il est difficile de noter "les 12 royaumes" tant il laisse perplexe.
Le plaisir de la découverte de son univers égale la frustration qu'il procure avec ses personnages et son scénario bancal.
Malgré tous ses défauts, le scénario aborde des thèmes comme la politique, la ségrégation, l'esclavage, la prostitution, la corruption, la dictature, et surtout la triste capacité de l'homme à supporter le pire, tant qu'il a encore un bout de pain sec et une knacki à se mettre sous la dent. Dans cet anime la faucheuse emporte aussi les enfants alors que ça reste tabou au cinéma et à la télévision en général, même au 21ème siècle.
Il faut faire avec cette "overdose de noms chinois" pour citer la critique de Chevalier Petaud et le radotage permanent des personnages principaux.
Concernant l'animation… Il semble que l'héroïne change de visage en arrivant aux 12 royaumes mais je n'ai rien remarqué même lorsque j'ai ouvert simultanément le 1er épisode et un autre afin de comparer.
