L’intérêt de la série Les aventures du jeune Voltaire, c’est de saisir la personnalité du jeune François Arouet avant qu’il devienne Voltaire. Ce qui marque, c’est son audace et sa façon de vivre sa jeunesse à pleines dents. Certes, il commet des erreurs de jugement et ne se méfie pas assez de ses fréquentations ni de certaines postures de salon. Les deux premiers épisodes se suivent facilement et le rythme est plutôt bon.Thomas Solivéres donne toute la fougue et l’insolence au jeune Arouet et est bien encadré niveau casting ( par Pascal Demollon, Constance Dollé et Thibault de Montalembert entre autres dans un premier temps). Les décors et les costumes sont soignés et les scènes décrivant l’itinéraire dissolu du jeune Arouet judicieusement choisies pour le moment. Les deux épisodes suivants montrent un jeune Voltaire s’étant fait un nom grâce à ses pièces de théâtre comme l’Henriade et Marianne. Ses allers et retours à Versailles, entre bannissements et coup d’éclats prouvent que l’homme de lettres dût composer avec l’humeur du moment. La faute à un cardinal de Fleury ( très bien campé par François Marthouret) conseillant un jeune Louis XV encore trop influençable ou à des courtisans prêts à discréditer Voltaire à la moindre occasion.Sa réactivité fait plaisir à voir grâce à l’appui de ses proches.Reste son combat toujours engagé contre la religion qui empêche encore à l’époque d’enterrer les comédiens. Un état de faits indignant Voltaire au plus haut point et qu’il défendra dès que possible et au péril de sa propre vie.Un peu moins percutants, ces deux derniers épisodes montrent cependant les réels hauts et bas de Voltaire. On regrette que l’énergie du début de la mini-série retombe pour un rendu plus dans l’exposition et un verbiage pas toujours inspiré.