C'est un aperçu intéressant, quoi que léger, de la célèbre ville de Vienne, épicentre culturel, politique, financier, militaire, scientifique, musical et mystique (parfois glauque et violent) en ce début de vingtième siècle. J'oubliai culinaire aussi !
Le duo est bien choisi, le poliment tenace Max Liebermann et le compact renfrogné Oskar Reinhardt : le jeune médecin, déjà fan d'un certain et controversé Dr Freud et l'inspecteur bourru.
Si vous appréciez cette mini série, je vous recommande fortement les livres, si vous vous intéressez à cette ville et cette bouillonnante époque, dont sont tirés les trois premiers épisodes de l'écrivain anglais Frank Tallis. Il a déjà écrit 7 romans, entre 2007 et 2018, où nous suivons les enquêtes des deux hommes : "La justice de l'inconscient", "Du sang sur Vienne", "Les mensonges de l'esprit", "Les pièges du crépuscule", "Communion mortelle", "Petite musique de la mort" et "La valse de Méphisto" (dans l'ordre chronologique).
Après quelques minutes déstabilisantes, j'ai été en accord avec le parti-pris de Steve Thompson. En effet, les livres sont des reconstitutions historiques très poussées, de la société viennoise. Très complets, aux intrigues complexes et habilement construites (tout comme nos deux principaux protagonistes où l'écrivain fait une analyse détaillée de leur caractère respectifs, pratiquement impossible à insérer dans une série télé), faisant intervenir beaucoup de personnages, aussi bien fictifs qu'ayant réellement existé, j'avoue qu'il faut s'accrocher !
Mais quand on se plonge vraiment dans ces histoires policières, c'est véritablement passionnant. J'ai appris beaucoup, historiquement parlant, en les lisant.
Si le réalisateur avait suivi plus précisément la trame serrée de l'écrivain, chaque épisode aurait duré près de 3h00 !
Si le réalisateur a de la suite dans les idées, nous sommes en route pour une seconde saison, formant 4 épisodes.
Dépaysant et subtilement inquiétant, car nous savons vers quoi ce voyage temporel viennois entraînera l'Europe entière...

Elisariel
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le 7 mars 2021

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