Russe Blanc
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Il y a un peu de positif et pas mal de négatif dans cette série.
Les personnages sont beaux, on s'y attache, bien qu'assez peu développés. Par exemple, le grand duc Serge Alexandrovitch de Russie, bien que belliqueux, était un homosexuel cultivé, francophone et italophone. Là, ça n'est qu'une brute.
Ou encore Duncan Pow qui interprète Yakov Yurovsky n'est pas convaincant dans son rôle, assez distant. À vouloir être trop froid, on se retrouve en Sibérie !
Ça, c'était le beau. On ajoute les costumes et les décors. Ça ne fait pas beaucoup.
Globalement, il y a beaucoup de longueurs et d'erreurs historiques (la tragédie du Khodynka et le sacre sont deux événements espacés dans le temps).
À commencer par une des premières images de la série, qui s'ouvre avec le Mausolée de Lénine (construit en 1924) alors que la série se passe en 1905. Image qui a été trouvé sur Getty. Dommage pour Netflix qui a plus que les moyens de faire ça bien.
La série aurait dû être tournée en russe pour tout et en allemand pour les scènes entre la duchesse et sa sœur. Ça fait toujours tiquer d'entendre une langue différente dans la bouche de personnages locaux. Alors que Netflix a les moyens de trouver et de tourner des séries en langues étrangères.
Ensuite, on a une fanatisation de Raspoutine sur au moins trois épisodes. C'est lourdement insisté et ça a déjà rempli des tas de films depuis 60 ans. C'est trop insisté pour une fin trop rapide. L'acteur fait plus peur qu'autre chose. Le Raspoutine attirait par son aura. Peut-être un magnétiseur ou peut-être pas, il dégageait un truc que seuls les yogis et fakirs ont su dégager. Là, il fait plus peur.
Le sexe est assez omniprésent et c'est un moyen d'envouter le téléspectateur et de pallier les faiblesses de la série.
Certains films mériteraient 3h (au lieu de 2) et bien là, la série aurait pu être raccourcie en 4 épisodes. C'est long, on connaît le destin final et c'est joué en mode faux spoiler dès le début.
Bien que les interventions des historiens ne soient pas trop nombreuses, il y a des erreurs dans leurs propos comme la confusion du mot Douma. Dommage quand on intervient sur une série liée à la Russie.
Pour conclure, le site Russia Beyond en a fait un retour assez pertinent : https://www.rbth.com/history/330639-last-czars-debunked-48-most-glaring-mistakes
Bref, c'était divertissant, mais assez décevant !
Créée
le 6 nov. 2024
Critique lue 20 fois
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