Générique cool, mauvais remake
A signaler que je n'ai pas vu l'originale québécoise, et que, au vu du gros potentiel masculiniste de la contrée, je ne sais pas si j'ai très envie.
Je pense que j'ai regardé cette série lors de sa diffusion sur Arte en 2010 par pur intérêt régional, attendu qu'elle est tournée à Strasbourg, et que beaucoup d'éléments scénaristiques y sont directement injectés. Bon point, donc, belle collaboration.
Pour le reste ... au second visionnage (rediffusion cet été) je suis désormais très mitigée.
Saison 1
Si on mise tout sur l'humour et les situations rocambolesques dues au fameux pari, ok, ça se tient.
Maintenant je n'ai toujours pas réussi à comprendre en quoi larguer sa copine, avec qui au moins deux des protagonistes n'étaient pas si malheureux était fondateur d'un vent de liberté.
Çà part d'un bon pied, pourtant : quand on se retrouve célibataire, on cherche à reprendre sa vie en main, éventuellement à changer.
Là, les 4 potes font tout le contraire, ils n'évoluent pas, pire, ils renforcent leurs travers désagréable avec le Pacte, se mentent systématiquement les uns aux autres, se foutent dans des situations improbables qu'ils auraient largement pu éviter en faisant preuve de franchise et d'humilité.
Mais bon, le pitch aurait duré trois épisodes, si Hassan avait avoué que Cathy le terrifiait, si Vince avait assumé son côté sex addict en entraînant Isabelle dans des plans à 3, si François Xavier n'avait pas plaqué Meike, elle n'aurait pas pu se rapprocher de Mano...
Les trois dernières lignes font très comédie romantique, car finalement, c'est bien de ça dont il est question, le serial relationing, toujours voir si l'herbe est plus verte ailleurs, pour finalement se retrouver avec pire.
C'est très triste, et là, en toute logique, la saison 1 se termine assez mal.
Saison 2
Le jeu du bonheur, malgré son nom ridicule, l'objectif étant de s'améliorer, de réussir un truc important dans sa vie (et non pas juste une baise ou piquer une brosse à dent chez un coup d'un soir), s'avère beaucoup plus moral, et donc, selon moi, plus intéressant que le premier.
L'idée vient cette fois ci d'Hassan, dont je salue l’opiniâtreté à maintenir soudée cette bande de connards égocentriques.
Dommage qu'on présente que tous ces beaux efforts vont probablement s'étioler dans le temps (je ne vois pas du tout FX élever le bébé de Clothilde, je me demande bien comment Hassan peut abandonner le sien alors qu'il a passé toute une saison à essayer de le récupérer, je pense que Vince aura du mal à faire accepter sa bisexualité à sa nouvelle copine, et que Mano, égal à lui même, va sauter des groupies.)
Belles performances individuelles au service du collectif, plus de finesse de la part des acteurs, cette saison récupère la première, tout en conservant certains de ses codes désagréables.
Je n'ai même pas envie de parler du rôle des filles, ni de l'image de la femme, ni de celle du couple, tellement ça m'a agacée.
Restent le générique, et la BO, excellents.
Les trentenaires télévisuels me saoulent, définitivement, je ne m'y reconnais pas.