Une comédie musicale western-fantastique avec des personnages fouillés
C’est une fiction assez atypique dans la sagasphère, qui oscille entre western fantastique et comédie musicale, le tout saupoudré de « Tarentineries ». Les auteurs ont choisi de diffuser la saga au fur et à mesure de sa création et de faire mûrir les aventures et personnages au fil des (presque) 3 ans séparant le début de cette fin de saison.
Et nous avons là ce qui est à mon sens les deux principales qualités de cette fiction (je n’évoquerai pas la qualité, qui est excellente, comme dit plus haut) : une comédie musicale avec des personnages de plus en plus épais…
Les musiques sont toutes originales – interprétées avec brio par FAL, François TJP, Anya Kristen… entre autres. C’est probablement le plus grand tour de force de cette incroyable saga, qui ne vous laissera pas en sortir sans avoir en tête « Qui repousse pour nous, les envahisseurs… », « Le dragon dort », « Où sont les monstres ? »…
Comme les personnages, les chansons progressent tout au long de la saga : le générique vous surprendra encore jusqu’à la fin, et certains thèmes évoluent… Le dernier épisode est d’ailleurs marquant pour ça, avec le retour de paroles « emblématiques » de la saga, qui ne sont plus exactement les mêmes.
Le dernier titre (« Le sent du vent ») conclut magistralement la première saison (et un dernier épisode beaucoup plus contemplatif que les précédents), et nous donne un nouveau regard sur les 2h30 d’aventures qui ont précédé, tout en ouvrant vers une saison 2.
Les auteurs ont fait évoluer au fil des épisodes, selon leurs envies et visiblement selon les interprétations des acteurs : Richoult en animateur TV barré ; Blast en sbire légèrement idiot ; Eva en barmaid de saloon mâcheuse de chewing-gum ; Léotte en soeur légèrement acariâtre (ne lui répétez pas !) ; @now@n en espionne à l’accent improbable ; Johnny en client dépassé par la folie des Pourfendeurs ; Anya Kristen en diva ; Kwaam qu’on imagine en vieil amateur de carabine Winchester ; ou encore moi-même (quel plaisir !) en Steven Right de FATJ, un animateur de radio empreint d’une langueur mélancolique…
Tous ces personnages apparaissent, disparaissent, réapparaissent où (voire comment !) on ne les attend pas… Les auteurs ont préféré se concentrer sur une poignée de personnages (une petite vingtaine quand même) plutôt que multiplier les guests à chaque épisode, comme l’histoire aurait pu inciter à le faire. Chaque personnage gagne donc en profondeur au fur et à mesure, et en se concentrant sur eux, c’est tout l’univers des Pourfendeurs qui s’épaissit sans se disperser.
Quant à l’auditeur, il se sent à l’aise avec ces personnages qu’il connait déjà et peut accueillir aisément de nouveaux venus, comme les siamois Chou et Fleur (sans tiret), ou cet énigmatique et charismatique scientifique du dernier épisode !
Il serait injuste de dire qu’il s’agit d’une fiction sonore sans image, compte tenu du soin apporté par François TJP dans les collages du site (comme à son habitude, puisqu’il propose un site original par saga).
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Créée
le 23 févr. 2020
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