16 épisodes très frais pour une série qui l'est tout autant. Life On Mars tire son épingle du jeu en tant que petite série procédurale, qui sous ses airs de ne pas y toucher, se révèle finalement être assez subtile.
Subtile par les thématiques qu'elle aborde déjà. Chaque petite enquête est l'occasion de se plonger dans un petit historique social de la grande Bretagne. Ce n'est peut être pas très poussé, mais ça présente un vrai intérêt et surtout ça permet à Life on Mars de trouver à la fois une belle singularité mais surtout une légitimité très marquée. Jamais on a l'impression de se trouver devant une énième version des experts, ce qui est agréable.
Ce qui marque aussi dans Life on Mars c'est son casting atypique, à la fois charismatique mais également à l'opposé des normes actuelles "dents brights / taille 32 BCBG". Et franchement, ça fait du bien. Le personnage d'Annie Cartwright apporte par exemple une belle fraîcheur à cette série qui sait être moderne sans jouer uniquement sur les apparences. Mais bien entendu, c'est le duo détonnant Simm / Glenister qui apporte à Life On Mars sa saveur si particulière. D'épisode en épisode, la complicité qu'ils se partagent ne fait que s'amplifier, jusqu'à ce que les deux acteurs trouvent leur rythme de croisière, celui qui nous fait rire à chaque nouvelle enquête. Rustre et franc du collier d'un côté, posé de l'autre, cette opposition de caractère a plus d'une fois fait ses preuves, c'est une nouvelle fois le cas ici.
Life on Mars est une série qui se démarque à mon sens des autres productions télévisuelles. Outre sa prodigieuse bande son, elle parvient à se créer une imagerie d'époque qui fleure bon les seventies. Des fringues improbables, aux décors d'intérieur très pittoresques, tout est réuni pour passer un joli moment de dépaysement. Et comme ses acteurs, ainsi que son fil rouge, léger mais amusant, ne détonnent pas, Life on Mars et sa belle brochette d'allumés offrent, le temps de deux saisons, un très chouette moment de divertissement.