T'as un peu l'impression de te retrouver devant Derrick, ce rythme me flingue...
à part ça, on pourrait en apprendre pas mal sur le système judiciaire british où "La Couronne" remplace "le ministère public", c'est marrant. Toujours un juge différent à chaque épisode, mais toujours aussi ridiculement attifé d'une perruque poudrée trop petite et mal ajustée, très classe. ça pourrait être marrant, s'il n'y avait pas autant de très grosses incohérences dans la psychologie des personnages, et de pièces à conviction ou d'indices, qui servent à nous aiguiller sur un faux coupables, et sont simplement bazardées (on en reparle tout simplement plus) quand on passe au vrai coupable ou au vrai mobile.
Toujours sur le même plan, partie 1: enquête, fausse piste, arrestation, jingle bidon de partie 2 qui te réveille quand tu piquais du nez, procès, vérité révélée au cours du procès grâce à la verve interrogatoire des brillants avocats de la défense, vrai coupable inattendu ou mobile complètement délirant au vu des indices semés par la série dans la partie 1. Avoir cette construction, c'est pire que sans surprises, mais ça a au moins l'avantage de faire voir un destin judiciaire jusqu'au bout, et pas seulement l'arrestation comme dans pratiquement tous les films, et on ne voit le coupable se faire arrêter, et on suppose que le procès va toujours dans le sens de l'enquête, et que donc tous les vilains croupiront leur vie durant en prison!
Le plus souvent, les enfants sont interrogés devant leur parents, au moins pour le premier interrogatoire, mais ça ne semble pas biler les inspecteurs plus que cela.
Exemple des incohérences de l'épisode 1 (mais c'est pareil pour tous les épisodes.
Spoiler.
épisode 1: le bébé meurt parce que la nounou reste bloquée devant la porte, elle se fait jeter par le gardien, naturellement, elle n'a pas l'idée de prévenir la police, les services sociaux, une voisine, ou la maman... Elle rentre simplement chez elle, poum padadadam pom pom !
La mère quant à elle, a jeté le cadavre du bébé dès qu'elle l'a trouvé mort, et s'est planquée chez sa famille. Elle s'est dit que ce ne paraîtrait certainement moins louche de ne pas déclarer sa disparition, qu'elle serait moins soupçonnée de meurtre en agissant ainsi. Padadam pom pom.
Le syndicat propriétaire d'un immeuble se dit, tiens, si on vandalisait les chauffages de nos immeubles, on n'aura sûrement jamais de procès pour accidents mortels dans nos immeubles. Je connais peu le système judiciaire anglais, mais il a l'air assez bizarre quand même. Moi je dis qu'ils auraient carrément dû mettre le feu, c'était plus rapide, et pas de poursuites de toute façon alors. La mère n'est pas poursuivie pour avoir balancé un cadavre sur la voie publique, et caché le décès. En Angleterre, vous pouvez y aller! Tout est possible, tout est réalisable, vous avez une bonne gueule de victime? On vous pardonne sur parole! Remarque, ça fait des économies niveau cercueil les sacs poubelles, toutes les mamans victimes -aimantes devraient y penser. La nounou n'est pas non plus poursuivie. Je trouve qu'on est quand même assez en plein délire. Mais comme la mère est la victime sympathique du film, et qu'il ne faut qu'un seul procès, inutile de faire trop réaliste, et si ça se marche complètement sur la tête tant mieux, comme ça le spectateur est sûr de ne pas deviner le dénouement juste avec la psychologie des personnages, vu qu'il n'y en a aucune qui ne soit cohérente, à aucun moment. ça s'appelle: de (très) grosses ficelles.
Dans un autre épisode, on pense que médecin a des relations sexuelles avec ses patient(e)s, car il a étrangement une pièce secrète, ignorée de tous, attenante à son bureau, où il y a juste un grand matelas... Bon, finalement, les héros trouvent qu'il ne couche pas avec sa clientèle, et on oublie qu'on a parlé de l'indice du siesto-baisodrome planqué, on en reparle tout simplement pas au procès et on fait comme si cet indice n'avait jamais existé. Il a juste servi à nous mettre, nous, spectateur, sur la mauvaise piste, et s'est évaporé ensuite comme par magie. Parce que sinon, il aurait fallu le justifier d'une autre manière, et ça, c'était prise de tête pour le scénariste, on risquait d'exploser le plafond du tirage par les cheveux.