Subtile, dense, rythmée : une plongée dans l'Angleterre du début des 80's
Adeptes des séries longues ménageant leurs effets - et dissimulant leurs longueurs : passez votre chemin ! Amoureux des romans et films coups-de-poing où chaque dialogue compte et qu'on a envie et parfois besoin de voir et revoir, vous voici partis pour 2h30 de bonheur intégral. Si, en plus, vous aimez l'Angleterre des années 80 (lecteurs d'Adrian Mole par Sue Townsend ?) et sa musique, l'accent British, les personnages tout en finesse, vous voici totalement dans votre élément.
Cette série en 5 épisodes de 30 min est adaptée par Nick Hornby (auteur, notamment de High Fidelity et About a boy) et mise en scène par l'excellente S.J Clarckson (qui a dirigé des épisodes de Life on Mars, Dexter, Ugly Betty, Heroes, Bates'Motel, Defenders ou encore Jessica Jones, excusez du peu) à partir du roman semi-autobiographique de Nina Stibbe : Love, Nina: Despatches from Family Life.
Ses points forts : des scènes courtes et intenses, qui s'enchainent avec fluidité et punch. Des dialogues ciselés. Une photo magnifique, qui capture à la perfection les lieux, la lumière et l'ambiance de l'époque. Grâce aussi à des décors et costumes d'une formidable authenticité. Et surtout, l'histoire : vraie dans une large mesure, sa simplicité apparente n'est démentie que par la complexité des relations entre des personnages tout en force et en délicatesse.
Des tranches de vraie vie, d'émotion et d'humour, portées par un casting et une direction d'acteurs impeccables, qui vous feront aimer ce sandwich club : Love, Nina a définitivement le goût de ce que l'Angleterre peut produire de meilleur comme série.
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Créée
le 24 oct. 2018
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