fukou da ne, fukou da ne~

Quand j'ai regardé cet anime, je venais de finir Mahou Shoujo Ore, qui est assez spécial.. Et malgré qu'il ait des points communs avec le fait qu'il casse les codes et que je dois l'avouer, que ça soit l'un ou l'autre, ils ont osés et il y aura au moins ce point mit en valeur pour ces deux animes atypiques. Et pourtant, le postulat de départ est on ne peut plus banal:

Une jeune fille timide et réservée doit subir les pires humiliations de la part de certaines élèves de sa classe et en rentrant chez elle, sert de punching-ball à son frère…
Au bord du suicide et décidé à en finir, elle se voit soudainement doté de pouvoirs par un mystérieux site Web.. Cette dernière est devenue une Magical Girl !

Je ne dirais rien de l'histoire mais sachez que celle-ci est riche en rebondissements avec un traitement intéressant de pas mal de thèmes, j'ai été agréablement surprise de trouver ce genre de choses dans un anime parlant des Magical Girls.
Ici les Magical Girls en « ont » et elles envoient sévère !

Les artefacts magique ne servent pas qu'à faire le bien.. Mais sont surtout utilisés pour se défendre voir même se venger et tuer.

Les Magical Girls peuvent même s’entretuer entre elles pour s’approprier les « baguettes » des autres en mode Survival Game, bref on est très loin de l’univers habituel des Magical Girls, plein de paillettes, de cœurs et d’animaux trop meugnons. Enfin si, mais je dois avouer que c'est cringe, genre c'est un peu à la Yami Kawaii, mais si vous savez ce style vestimentaire qui consiste à mettre des bandages, des pansements, des fringues avec des allusions à la mort, dans des tons pastels et full colorés.

Entre pardonner et punir, elles ont le choix, mais la vengeance n’est-elle pas plus savoureuse que le pardon ?

L'auteur du manga joue habilement avec les codes du genre et de par son contre-pied assumé, désarçonne complètement le spectateur.
Tous les ingrédients habituels du genre sont là: l’héroïne mignonne mais naïve et introvertie, la copine qui va l’introduire dans le monde, les baguettes trop kawaii et les petits cœurs qui vont avec, etc…
Mais tout ça c’est juste pour nous tromper et pouvoir mieux nous surprendre.

L’entrée en matière est rapide, efficace et très bien rythmée, on obtient rapidement toutes les bases pour s’immerger totalement dans l’intrigue.
Et on sent que l’intrigue en a sous le coude: Qui gère le Site Web des Magical Girls, qui choisit les filles et leurs offrent leurs baguettes ? Que recherche-t-il ? Qu'est-ce que c’est que ce compte à rebours visible sur le site ? Pourquoi Aya Asagiri a-t-elle été choisie et pourquoi sa baguette ressemble à un pistolet (kawaii le pistolet mais pistolet quand même) Bref, le background de cette intrigue qui s'annonce déjà totalement barrée se met doucement et efficacement en place, me captivant du premier au dernier épisode. Ça fonctionne et ça fonctionne très bien !

Le réalisateur et les scénaristes ont bien retranscrits cela dans l'adaptation: Mignon quand il le doit (on est quand même dans une série de Magical Girls) et cru et sombre quand il le faut.
En plus comme le récit est inscrit dans une relative réalité, cela renforce encore le contraste. Mais globalement ça fonctionne plutôt très bien.