Seul face à la nature
Les épisodes ont tous la même trame. L'animateur, Bear Grylls, atterrit dans un environnement hostile et va devoir retrouver la civilisation. Pour y arriver entier, un seul mot d'ordre la survie! Et...
le 30 juin 2014
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Bonjour je suis Ze Big Nowhere.
Je parcours depuis quelques années les lieux les plus perilleux aux quatre coins du monde, affrontant les animaux et les climats les plus redoutables du globe.
Je vais vous montrer comment sortir vivant de quelques-uns des endroits les plus dangereux de la planète.
Mon équipe et moi avons participé à plusieurs opérations qui ont failli nous coûter la vie, comme:
Déjeuner un Dimanche midi au restaurant de Cyril Lignac et s'attaquer au funeste "Menu Découverte" sans anti-venin sous la main.
Se retrouver ligoter au siège d'un cinoche de province et se fader l'intégrale de Luc Besson, avec le patron d'EuropaCorp en personne à tes côtés, t'expliquant que malgré une ressemblance troublante avec un cheval de trait sur le retour Jean Reno était bien un comédien Français reconnu.
Ou bien même participer à l'enregistrement des "Z'amours" un jour de migraine et manger à la cantine de France 2 avec l'ami Tex, entre Catherine Ceylac et Patrick Montel qui tape des frites dans ton assiette.
Des aventures extraordinaires, des moments dangereux et sans filets, la survie comme unique but.
C'est donc en véritables professionnels, prudents et aguerris, que mon équipe et moi-même nous rendîmes sur les lieux de notre prochaine mission.
Un Zénith ! Un Zénith de province. Voilà notre destination.
La foule devant les portes de la salle de spectacle est dense, compacte, quasiment impossible à pénétrer. Je dois faire attention.
La faune poireautant devant cette entrée me paraît nerveuse. Cette faune nombreuse et quelque peu hostile est d'une richesse et d'une variété surprenante.
Des femelles de tout âges paradant en tenue de soirées diverses: De Jeans pour gros culs trop moulants et tee-shirts roses au dessus du premier bourrelet; à robes à fleurs fanées et eau de Cologne aux racines de pissenlits.
Un microcosme riche et passionnant à étudier, mais avant cela je dois pénétrer dans cet enfer de sons et de lumières, dont quelques rescapés parlent encore la peur dans les yeux.
Je rentre dans le Zénith au milieu de ces femelles souriantes parfumées outrageusement et de quelques mâles soumis aux yeux tristes.
Je joue des épaules et parviens à me glisser entre ces femelles surexcitées jusqu'au devant de la scène.
L'ambiance est électrique. Mon équipe est sous tension.
Les dernières lumières s'éteignent, nous entrons de plein-pied dans l'inconnu.
Les filles commencent à hurler avec la nuit qui se fait dans la salle, tandis que les hommes sourient béatement en attendant la Grand Messe.
Tout à coup un jet de fumée gicle du fond de la salle. Des jets de fumée explosent d'un peu partout maintenant. Les filles hurlent de plus belle. Des lumières violentes viennent embraser la salle de couleurs éclatantes.
Et tout à coup, les voilà ! Les Enfoirés !!
Les femmes deviennent hystériques et lancent des cris d'admiration aux personnes sur la scène.
J'aperçois Kad Merad en petit baigneur, Gérad Jugnot aussi. Catherine Lara travestie en Scarlett O'Hara donne la main à Michèle Laroque en Rhett Butler.
Je commence à regarder derrière moi, flairant le danger.
Tout à coup une stridence immonde vient mordre mon tympan jusqu'au sang: Nom de Dieu Christophe Maé !
Le destructeur de cérumen, le violeur d'oreilles de Carpentras face à moi en train d'hurler "La Tactique du gendarme" de l'ami Bourvil.
Le piège se referme insensiblement sur nous.
Tandis que je guettais un éventuel échappatoire vers le fond de la salle, c'est Patrick Fiori déguisé en hot-dog qui me surpris en entonnant à tue-tête le "Jolie Poupée" du grand Bernard Menez. Florent Pagny, Pascal Obispo et Christophe Willem déboulent de derrière grimés en Tyrolien, avec chapeau à plumes et short vert en velours, tentant une reprise des "Rois mages" de Sheila en Yodel.
C'est ensuite au tour de Patrick Bruel de violer sans préservatif "Le Port d'Amsterdam" de Brel, avant que la troupe des anciens travestis en nourrissons, les Souchon, Voulzy, Goldman ou Cabrel, ne viennent martyriser sous les yeux fascinés d'un public hébété, les grands standards du Rock'n'Roll.
Il fallait partir.
Quelques gouttes de sang coulaient de mes oreilles et mes yeux commençaient à brûler horriblement.
Je me retournais sur moi-même complètement paniqué, essayant de trouver l'ouverture vers une possible sortie, mais un "PATRICK FIORI JE T'AIME" crié à toute puissance par une fan sentant la cacahuète au paprika, me fit perdre mes repères.
La mission s'avérait être beaucoup plus périlleuse qu'il n'y paraissait.
Je commençais à mettre en pratique les premières règles de survie.
Acculé de toutes parts, ma vie en danger, je me devais de survivre.
Je commençais par faire un feu pour éloigner les bêtes féroces et réchauffer mon corps tremblant. Il me fallait trouver de la nourriture. La chance était avec moi puisque à deux pas de moi, un reste de sandwich au saucisson gisait à terre oublié par un prédateur sûrement trop pressé.
L'eau est essentielle si l'on veut survivre en milieu hostile. Il me fallait m'hydrater. Et rapidement.
Je trouvais dans mes recherches à quatre pattes dans ce Zénith belliqueux, une canette de Coca pleine et encore fraîche que je me servis pour envoyer au visage de Kenji Girac qui venait de faire son apparition sur la scène.
En effet détestant le coca depuis ma plus tendre enfance, je me résolus à boire mon urine, que j'avais préalablement récolté dans le sachet encore gras de mon sandwich au sifflard.
Reprenant des forces grâce aux protéines du saucisson et gavé de sels minéraux au bon goût de pisse tiédasse, je retrouvais un peu mes esprits et entrepris de m'échapper de cet enfer afin de retrouver la civilisation.
Il me fallait d'abord m'extirper de cette mangrove de ventres flasques et de fesses molles par tous les moyens.
C'est en essayant de percer cette nature dense pour trouver une issue que l'attaque est arrivée.
Un frisson me parcouru l'échine quand j'entendis ces cris horribles.
Je me tournais vers la scène et je vis, dans un halo de lumières criardes, l'horrible duo Hélène Ségara-Patricia Kaas qui avait investi les planches fatiguées du Zénith.
Il ne fallait pas que je panique, je devais garder mon calme afin de nous sortir d'ici au plus vite. Il me fallait attaquer.
Je pris un morceau de bois enflammé de mon feu de camp et courus à toute vitesse vers la scène en hurlant.
Je perçais violemment cette jungle d'êtres humais avec mon flambeau gigantesque et profitant de mon élan, je jetais ce javelot enflammé qui se planta directement dans le pied droit de la bête.
Hélène Ségara se mit à hurler ( Je veux dire plus que d'habitude) tandis que Patricia Kaas s'enfuit en coulisses sans demander son reste.
La salle était en panique, Ségara se tenait le jambon en me montrant du doigt.
Je pris un tison près de moi et me mis à courir vers les sorties de secours en menaçant les ados acnéiques et les mamies peroxydées que je croisais.
Je mis quelques coups de bâtons bien sentis aux inconscients qui tentèrent de s'approcher de moi; et enfin la voilà ! La sortie tant attendue.
Mon équipe et moi sautons à l'extérieur de ce Zénith maudit, ce monde violent et sauvage qui a bien failli avoir notre peau. Éreintés, suants et très affaiblis nous regardons juste derrière nous, le cul par terre, ce monstre de tôle et de béton que nous avons vaincus.
Nous sommes montés paisiblement dans le premier bus que nous croisâmes.
Je regardais NOTRE monde par la vitre embué du bus n°7.
A l'extérieur des automobilistes s'engueulaient copieusement pour une place de parking.
J'avais retrouvé la civilisation.
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Créée
le 11 août 2015
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Bon disons le suite,cette émission est truqué de bout en bout.une énorme cascade est en faite minuscule (merci l'angle de prise de vue) les techniques montrés sont souvent incomplètes voir carrément...
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