Pourquoi tant de haine ?
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Casting trois étoiles (Magimel, Depardieu, Pailhas), showrunner réputé (Siri), Marseille avait des arguments pour devenir une série populaire. Le pacte de TF1 avec Netflix change la donne car elle inaugure la main mise de ce diffuseur internet sur la production télévisuelle "made in France" contemporaine. Au vu du résultat d'audiences des deux premiers épisodes de Marseille sur la chaîne de télévision, cette dernière fera le buzz pour Netflix qui en conservera l'exclusivité si la série fait un carton. Dans le cas contraire, on imagine que Netflix récupérera quelques billes en cédant la diffusion à TF1. L'un dans l'autre, le public devient un marché contractuel et même plus bénéficiaire direct d'un programme complètement gratuit. Quelle dérive!
Revenons à l'histoire de Marseille où deux hommes de pouvoir, Taro,le maire de Marseille (un mélange de Jean-Claude Gaudin,Bernard Tapie bien campé par Gérard Depardieu), et Barres, son premier adjoint et successeur qu'il s'est désigné, vont s'affronter suite au mauvais coup du plus jeune sur l'attribution d'un terrain sur le Vieux Port pour le futur casino de la ville. Le duel est lancé entre les deux hommes et une myriade de personnages secondaires ( la fille du maire, sa femme, la maîtresse du jeune loup ainsi que les complices politiques et sociaux des deux politiques entre autres) gravite autour d'eux. Siri a au moins le mérite de bien installer le scénario de Dan Franck et il sait doser les effets dramatiques qui s'enchaînent dès le deuxième épisode.
Le doute, s'il y en a un par rapport aux prochains épisodes, est dans la surenchère probable entre les petits bobos de Taro et de sa femme, les vendetta qui semblent s'enchaîner pour maintenir la tension et les dialogues à vif. Et pourrons nous supporter longtemps le pseudo accent marseillais de Magimel encore longtemps? La Netflixalisation de la télévision ne peut nous faire envisager une réponse imminente à ces questionnements. N'ayant pas envie de mettre une pièce pour voir comme au Peep show, j'en resterai donc là pour le moment. Pas déçu, ni rassasié, j'aurais voulu avancer un peu plus dans l'intrigue comme nombreux spectateurs ce soir en attendant la semaine prochaine. Comme au bon vieux temps de la télévision qui gérait son programme de A à Z.
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Créée
le 13 mai 2016
Critique lue 378 fois
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