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Il est arrivé seulement vendredi sur Netflix et dès vendredi, les premières critiques sont tombées. Iron Fist serait un navet, une mauvaise production, la plus mauvaise des adaptations des comics Marvel sur Netflix.


Pas facile pour Finn Jones de passer de son personnage de preux-chevalier-gay-blondinet dans Game of Thrones à celui de super-héros au poing d'acier, et pourtant je trouve qu'il s'en sort comme un chef, il a même réussi, à plusieurs reprises, à me faire penser à Daniel LaRusso, le jeune "Karaté Kid".


Alors oui, les deux premiers épisodes sont un peu longuets, l'histoire a un peu de mal à décoller et, évidemment, étant donné les similarités entre les deux personnages, nous nous sommes tous (ou presque) posé la question, Danny Rand alias Iron Fist, jeune et riche héritier, survivant d'un crash d'avion qui a tué ses parents quinze ans avant le début de l'action de la série, serait-il l'alter-égo marvelistique de notre ami Oliver Queen alias Arrow ?


Si le début de la série nous fait penser à la production de CW, un brin légère, un peu lourde, complètement déconnectée de la réalité, si même la morphologie des personnages, des acteurs qui les interprètent, sont similaires (Jessica Stroup alias Joy Meachum ressemble beaucoup à Katie Cassidy alias Laurel Lance, Tom Pelphrey alias Ward Meachum serait l'alter-égo de Colin Donnel alias Tommy Merlyn, mettons de côté que Joy et Ward sont frère et soeur et que Laurel et Tommy sont un couple, et David Wenham alias Harold Meachum serait le pendant Marvel de John Barrowman alias Malcolm Merlyn, franchement ce n'est pas complètement faux) les épisodes qui suivent nous en éloignent complètement. Danny Rand est bien un héros à part entière et non la pâle copie d'un autre héros au destin tout aussi tragique. Iron Fist n'est pas Arrow, et Danny Rand n'est pas Oliver Queen, et plus on avancera dans le visionnage des 13 épisodes de cette première saison d'Iron Fist, plus on découvrira à quel point ce personnage, qui nous semble si optimiste et plein de vie est finalement complètement vide de l'intérieur, pas creux hein, mais bien vide, comme si son âme avait disparue...


Danny Rand est un jeune garçon qui perd ses parents dans un tragique accident d'avion alors qu'il n'a pas encore atteint ses 10 ans, un tragique accident d'avion au dessus de l'Himalaya, mais auquel il survit miraculeusement, sauvé par des moines guerriers d'un monde parallèle.


Du haut de ses 9 ans, il décide de suivre une formation de guerrier qui peut l'amener à devenir le Iron Fist, s'il en est digne, et évidemment, il le sera.


Fort de son nouveau pouvoir, mais encore vide de l'intérieur suite au décès de ses parents, il décide de revenir à New York pour reprendre ce qui lui appartient et retrouver ceux qu'il connait, Ward et Joy Meachum.


Mais Danny Rand a toujours 10 ans dans sa tête, s'il a perdu ses tâches de rousseur, il a conservé sa naïveté et son regard d'enfant sur le monde qui l'entoure (et sa virginité aussi, apparemment), et quand il revient à New York, dans le monde réel, il est un peu perdu, les seuls gens qu'il connaissait depuis toujours, ceux avec qui il a grandit avant le tragique accident, sont méchants, malhonnêtes, manipulateurs, ils ne le reconnaissent pas, et si c'est le cas font semblant de ne pas le reconnaitre, et si sa formation lui a donné un pouvoir surhumain, si son enseignement lui a permis de comprendre ce qui est bien et ce qui est mal, il ne lui a pas appris à déceler la malhonnêteté des gens ni à se méfier des intentions douteuses de ceux qu'il aime.


En arrivant à New York il rencontre Coleen, une jeune sensei qui tombe, bien malgré elle, amoureuse de lui, et évidemment c'est réciproque, et par amour il fait confiance, bien malgré lui.


Rand, l'entreprise qui porte son nom, est une bonne grosse multinationale de base, ultra-riche, ultra-bénéficiaire, qui mène la belle vie, avec son lot de poursuites judiciaires, on entendra parler d'une en particulier, un peu cliché, l'usine chimique qui déverse ses produits toxiques dans la nature, aux dépens des habitants du voisinage. Danny, qui comme je l'ai déjà dit a conservé la naïveté d'un gamin de 10 ans, sera l'ange salvateur de cette multinationale qui enchaine les succès industriels en dépit du bien commun mais, malgré la volonté de sauver le monde sous-jacente dans à peu près tous les camps, cette partie de l'histoire reste complètement secondaire, elle est vite rattrapée par l'action principale de la série, le combat de l'Iron Fist contre la Main.


Je vais arrêter là de spoiler, je ne veux surtout pas vous gâcher le plaisir, c'est tellement bon...


Pour apprécier Iron Fist, il faut aimer les sports de combat, j'ai même envie de dire que c'est une condition sine qua non, si ce n'est pas votre cas vous pouvez passer votre chemin parce que la série est intégralement centrée sur les arts martiaux de toutes origines. C'est un plaisir pour les yeux de voir cette multitude d'arts martiaux prendre vie les uns avec les autres, les uns contre les autres.


On retiendra notamment ce fabuleux combat entre Coleen, munie de son sabre japonais, et cette gardienne de La Main dont la forme de l'épée nous indique qu'elle serait plutôt adepte du Kung-Fu que du Karaté. Ici toutefois, il ne sera pas question de parler des origines culturelles ou ethniques des protagonistes (et tant mieux) mais plutôt de l'origine de l'enseignement et de l'envie de pratiquer. Coleen, qui semble être l'héroïne de cette série au même titre que Danny, est, comme Danny, perdue, elle a perdu sa mère très jeune, emportée par la maladie, et son père l'a abandonnée, c'est une orpheline, comme Danny, qui n'a jamais pris le temps de vivre sa vie, qui a toujours vécu pour son art martial, à travers ses élèves, et pour l'organisation qui l'a sortie de la rue.


Pendant le visionnage des 13 épisodes d'Iron Fist, je n'ai pu m'empêcher de penser au Yin et au Yang, cette dualité complémentaire, Danny et Coleen, Ward et Joy, Iron Fist et La Main, karaté et kung-fu, c'est là, à mon avis, le sens de cette série, démontrer que si notre vision du monde est altérée par ce qu'on nous a toujours inculqué, il peut et il doit y avoir des nuances, tout n'est pas forcément bien ou mal, tout noir ou tout blanc, parfois il faut savoir accepter quelques nuances de gris et savoir puiser de la force dans les deux camps.


Cette série est surtout la genèse de ce jeune guerrier, Danny, dont la naïveté infantile fera une proie facile pour les nombreux manipulateurs qui l'entourent, et dont le long apprentissage est encore très loin d'être terminé.


Alors oui, moi j'ai hâte de savoir comment Danny et Coleen évolueront, ce qu'ils apprendront, et surtout comment ils sauveront New York avec leurs futurs meilleurs potes Daredevil, Luke Cage et Jessica Jones, et oui, évidemment, je recommande vivement cette série.

FlorieMarie
9
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le 19 mars 2017

Critique lue 366 fois

Florie Marie

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