Saison 2 - 6/10
L’énorme désillusion. Après une première saison de bonne qualité, Luke Cage s’effondre totalement avec ce deuxième et dernier exercice. Sans forcément être une purge ou un naufrage, c’est un échec sur tous les niveaux. L’histoire est peu passionnante, limite ennuyeuse et redondante. L’intrigue tourne en boucle tous les quatre épisodes sans rien apporter de plus à chaque fois. Si l’arrivée de Bushmaster apporte un petit plus par moment fugaces, opposant une véritable menace à Luke, ça s’épuise là aussi très vite en s’étirant en longueur. Les autres nouveaux personnages sont d’une inutilité affligeante (Nandi en sera la plus belle illustration).
Les épisodes s’enlisent les uns après les autres, s’éternisent parfois ne faisant rien avancer, se contentant juste d’avoir les personnages « bloqués » à différents endroit et réfléchissant quoi faire. Surtout quand le dénouement se devine au bout de 10 minutes d’épisodes. C’était intéressant d’y ajouter le rôle de Luke, la façon dont il perçoit son héroïsme et compte l’utiliser, mais ça se perd dans le reste. Le comble sera qu’au final, le seul passage qui aura provoqué une réaction spontanée et enthousiaste de ma part sera quand
Danny (dont ce n’est donc pas la série) se moquera des mèmes dont il fait l’objet.
Le casting sera à la dérive, porté uniquement par Mike Colter, toujours aussi charismatique, Mustafa Shakir, qui sera au final la seule bonne nouveauté, et l’immense Reg E. Cathey. Par contre, on peut parler d’Alfre Woodard qui est catastrophique de bout en bout à un point dont j’ai rarement été témoin. Techniquement, ça tient la route, mais ça reste très faible. Le thème autour de Bushmaster est plutôt sympa. La mise en scène osera une référence à Le Parrain dans le dernier épisode (un peu malvenu puisque ne se conclut pas dessus, mais passons), mais restera très banale le reste du temps.
Bref, la série s’est ici effondrée et suite à son annulation ne pourra jamais se rattraper. Dommage alors que la première saison avait été une belle réussite dans les thèmes abordés et la construction de son intrigue.