Enfin du nouveau.
L'angle choisi pour traiter les sujets de cette série est, à ma connaissance, est une première.
Il faut un peu de temps pour comprendre le rôle et l'importance du "Mayor", le besoin d'un intermédiaire "neutre" entre les gangs, la police et les gardiens de prison. Très vite on se demande comment faire sans. On comprend, sans nécessairement les approuver, tous les points de vue.
Puis on est pris dans l'urgence permanente, la multiplicité et la complexité des problèmes qui ne cessent de s'empiler. On suit "Le Maire" et quelques personnages dans ce monde invariablement glauque, marcher sur cette crête. Comment être impliqué mais ne pas se faire anéantir, comment demander et faire des concessions sans se compromettre, comment ne pas abuser de son pouvoir, comment résister à son envie de tirer dans le tas.
Renner semble fait pour ce rôle, il l'incarne avec nervosité et justesse, et nul besoin de long discours pour comprendre les pensées et émotions complexes qui le traversent.
Et puis, au bout d'un moment, on se demande, avec lui, à quoi ça sert tout ça : vider la mer avec une petite cuillère. Et on continue, avec lui, parce que même sans se faire d'illusions sur l'impact, c'est moralement ce qu'il faut faire, des personnes ont besoin d'aide, des massacres doivent être évités, et c'est son job.
La saison 2 est dans la parfaite lignée de la 1. On retrouve le Mayor, dont la parole et la confiance sont les conditions de son efficacité. se faire malmener par les intérêts, les décisions, les impulsions des uns et des autres. Causes et conséquences, la frustration de voir ces humains agir comme des… humains est palpable.
La saison 2 est peut-être un peu trop comme la 1, mais ce n'est que du bon.