Mazinnnn~... Go !
Je connaissais Goldorak et Mazinger Z, 2 séries de méchas très populaires créée par Go Nagai, porte-étendard de la contre-culture japonaise dans les années 60/70 au travers de séries subversives...
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le 16 mars 2018
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Sortie en 2001-2002 dans un format de 7 OAV, Mazinkaiser est une adaptation de Mazinger Z, une série de gros robots des années 1970. Ces deux animes ont pour auteur Nagai Gô, célèbre pour être à l’origine de séries comme UFO Robo Grendizer (= Goldorak), Devilman ou Getter Robo avec Ken Ishikawa (liste non exhaustive). C’est également lui qui s’est chargé de proposer plusieurs séries plus ou moins dérivées de ces animes-là, dont Mazinkaiser fait partie.
Dans Mazinkaiser, le héros, Kôji Kabuto, lutte avec ses collègues de travail contre les ambitions maléfiques du Dr. Hell, qui veut conquérir le monde. Pour parvenir à ses fins, celui-ci s’appuie sur son fidèle serviteur, le baron Ashura, 50 % homme-50 % femme, qui mène ses armées de soldats de fer et de monstres mécaniques. Lors d’un combat contre eux, Kôji est contraint d’abandonner son super robot, le Mazinger Z, qui est capturé par l’ennemi ; tandis que son allié le plus fort, Tetsuya Tsurugi, voit son Great Mazinger sévèrement endommagé. Bref, ça va mal, d’autant que le baron Ashura prend le contrôle du Mazinger Z et attaque directement le cœur de la résistance au Dr. Hell, le centre Photon ! En plus, Kôji est porté disparu, et le Great Mazinger, pas encore remis de ses blessures, prend une dérouillée.
Soudain, la situation se retourne : Kôji réapparait à la tête d’un nouveau super robot encore plus puissant que les autres, le Mazinkaiser !
Mazinkaiser est invincible ! Mazinkaiser est inflexible !
C’est le speech de départ, la suite racontant la lutte entre les deux camps. Déjà, une chose que je reproche à Mazinkaiser c’est d’avoir complètement sauté l’étape « introduction ». Ce n’est pas forcément gênant pour un film, mais dans une série de 7 OAV il y a quand même un minimum syndical. Pas de minimum syndical ici. On ne saura rien de quand ça a commencé, pourquoi et surtout comment. Idem sur le passé des différents personnages, presque pas d’informations.
Certains diront peut-être : c’est parce qu’il faut avoir vu Mazinger Z… M’enfin, je doute que cette série s’adresse exclusivement à ceux qui ont vu un anime sortie 30 ans avant celui-ci. Et surtout, dans Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen, l’autre adaptation de Mazinger Z de Nagai Gô, c’est exactement l’inverse : tout est expliqué, parfois même à l’excès.
Du coup, comme il n’y a pas cette étape dans Mazinkaiser, on n’a pas de mystère à éclaircir ou de flashbacks (encore une fois, on est à l’opposé de Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen).
Au niveau visuel, cet anime est fidèle à son support d’origine : les personnages et les robots sont dessinés sur le modèle de Mazinger Z, mais en mieux. L’animation est au top, les combats sont fluides et envoient bien à l’écran. Par contre, la bande-son est décevante, on est très loin de l’OST épique de Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen. La comparaison entre eux reviendra souvent, étant donné que j’ai vu les deux animes. Et c’est aussi pour faire mon malin.
Mazinkaiser est invincible ! Mazinkaiser est impassible !
Vu que l’étape « introduction » a été sautée, il en va de même pour la construction des personnages. Ils sont sympas, mais n’évoluent pas. Le trio Kôji-Sayaka-Boss fonctionne bien, même si on n’a pas affaire à des personnages particulièrement charismatiques. Kôji c’est le bon gars, un peu impulsif, et dévoué à sa cause. Sayaka, qui pilote l’Aphrodai A, l’aide plus ou moins bien (genre quand elle se fait capturer). Boss c’est typiquement le type qui fait le pitre. Un peu trop. Bref, sympathique, mais lourdingue.
Les personnages secondaires n’apportent pas grand-chose. Il y en a même un qui se barre avec sa copine au 2e épisode pour revenir au dernier. Soi-disant pour congés. Au niveau des méchants, c’est du très classique : le baron Ashura est nettement moins bon que dans Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen, et le Dr. Hell se limite au gros méchant qui ricane après avoir trouvé un nouveau plan pour emmerder les gentils.
L’anime contient certains passages à vocation comique, qui ne font pas toujours mouche. En ce qui concerne les mechas, un détail qui m’a surpris c’est que quand ils sont endommagés ils se mettent parfois à saigner. D’ailleurs, la douleur du mecha devient celle de son pilote. Les monstres mécaniques du Dr. Hell n’ont généralement pas une forme humaine, mais plutôt une forme animale.
Pour conclure, je dirai que Mazinkaiser est un anime qui se laisse regarder une fois, sans plus. C’est loin d’être mauvais, mais c’est aussi loin d’être très bon. Si vous recherchez un mecha récent de Nagai Gô, je vous recommande plutôt de vous tourner vers Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen, qui est indéniablement un cran au-dessus de Mazinkaiser.
Mazinkaiser est invincible ! Mais Mazinkaiser, c’est pas terrible !
NB : à l'origine, j'ai publié cette critique sur un autre site.
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