Parmi les mangas du Jump, on a les flops qui restent quelques mois avant de s'écrouler, on a les hits qui marquent durablement le journal (Jujutsu Kaisen, One Piece, My Hero Academia) et on a... Me and Roboco. Le titre est en cours depuis 2020, il est au milieu du magazine et n'est jamais vraiment mega-populaire, ni jamais dans le risque d'être mis au rebut. (Le titre est tellement peu connu par chez nous que c'est moi qui ai créé l'entrée sur Sens Critique de l'animé.)
Et pour le coup, ça ne m'avait jamais attiré plus que ça. J'avais appris fin 2022 qu'il y aurait une version animé, ce qui m'a fait hausser des épaules. Et puis, Crunchyroll l'a diffusé par paquet de 7 épisodes chaque semaine depuis juillet. J'ai commencé, par curiosité le premier épisode, vu que ceux-ci ne font guère plus que 3 minutes...
ET MON DIEU ! Qu'est ce que c'est CON !!
C'est le genre de connerie où soit tu adhère à fond, soit tu rejette. Je connais des gens qui trouvent ça très lourd et qui ont laissés tombés après le pilote. Et ça explique sa position "moyenne" : ça n'attire pas les foules, mais les fans sont suffisamment enthousiaste pour que ça se tape des bons classements.
En tout cas moi j'adhère à ce genre de délire complètement décomplexé où ça balance vanne sur vanne avec un personnage central complètement idiot mais méga-fort, à savoir une robot maid qui au lieu d'être super mignonne est en fait super carré, possède des gros genoux et est une version pétée de Doreamon. Et l'univers commence à développer un lore : les deux copains du héros principal affinent très vite leur personnalité (il y a même des épisodes entièrement consacrés à eux) et des personnages comme Meico, la maid de Mottsuo ou Madoka, le crush du héros commencent à revenir régulièremetn.
Comme on est dans le Jump, ça fait des références sans arrêt à toutes les séries de l'écurie : (les personnages étant sans arrêt en train de lire ou de faire référence au Weekly Shonen Jump) parfois c'est relou, parfois je les comprends pas et parfois il y a un clin d'oeil bien placé qui va me faire rire sans que je saurais expliquer pourquoi. (Le fait que l'ennemi principal de Roboco ai pour surnom "le coude de Raditz" par exemple.) Et ça va sans arrêt dans la parodie qui ne change que selon les épisodes : un coup c'est la romance, un coup c'est les récits d'horreurs, les concerts d'Idol, les combats de Shonen, etc...
Et ça fait mouche très souvent car on sent que l'auteur aime ce qu'il parodie. Et c'est un exploit qu'il faut saluer : faire du comique dans le Jump n'est pas à la portée de tout le monde, et en dehors de Roboco, la plupart des séries ayant essayé ce format se sont vite bananés. Du coup, y arriver et faire en sorte que ça soit drôle et que ça dure plus d'un an, ça mérite une médaille.
L'adaptation par d'une très bonne idée qui est étrangement, l'exact inverse de celle de Bocchi The Rock : au lieu d'étendre des gags en 4 cases en des épisodes de 20 minutes, ils prennent un chapitre de 20 pages et le condense en trois minutes. Du coup, on perd le gras et ça balance gag sur gag sur gag sur gag façon mitraillette et ça fonctionne vraiment bien avec ce type d'humour.
Bon, histoire que ça devienne pas trop relou, j'ai rarement dépassé les deux épisodes par jour, mais même comme ça, on voit vite le bout des 28 épisodes de la série. A mon avis, la série n'étant pas fini dans le jump (dans le dernier que j'ai lu, Roboco créait RobocoGPT) ils ont matières à faire une saison 2. Surtout s'ils gardent un tel débit de conneries à la seconde.