Une des choses qui m'a toujours fasciné chez KyotoAni, notamment avec Nichijou et cet anime, c'est bel et bien cette fascination pour la vacuité de l'existence, et le plaisir d'en animer chaque instant avec une passion dévorante. N'est ce pas la nature même de certains Slice of Life que de dépeindre avec art le vide d'une vie, les moments de blanc de l'existence comme le faisait si bien Escale à Yokohama ?
Même si dans le cas de Miss Kobayashi's Dragon Maid, une dimension fantastique et humoristique vient dynamiser l'ensemble de la vie tranquille et morne d'une jeune employée de bureau, Kobayashi. Sa rencontre avec la dragonne Thor et le "quiproquo" qui découle de leur conversation amène cet être à écailles à devenir sa domestique, et amènera ainsi à faire découvrir à Kobayashi la possibilité d'une vie plus douce et colorée. Fort d'une première saison déjà dans le haut du panier côté animation, avec notamment une séquence de combat d'anthologie, le studio reviendra en force avec une saison 2 en totale roue libre sur le plan artistique, avec une fluidité d'animation délirante.
L'humour global de la série n'est pas sans rappeler une légère influence Nichijou que le studio semble déposer par moments comme pour rappeler l'un de leur plus grand fait d'arme, et permet au spectateur de se régaler d'autant de références tordante que d'humour méta. Couplée à cela, une sensation de profonde détente et de calme ponctue donc le quotidien de cette employée qui tente tant bien que mal de garder un pied dans le réel comme dans le merveilleux.