Mobile Suit Gundam Unicorn par killuapo
Très très abouti, tout en respectant l'idée des Gundam : c'est de cette façon qu'on pourrait résumer Gundam Unicorn. Cette série d'OAVs, qui est dans la continuité de la chronologie des Gundam de l'Universal Century (le principal univers des séries Gundam) tout en restant accessible à des néophytes, se passe en UC 0096 : 16 ans après la fin du premier Gundam, des indépendantistes se battent pour obtenir l'autonomie des colonies spatiales que la Fédération Terrestre contrôle de façon autoritaire ; ils se réclament du nom de Zéon, les antagonistes de la série originale. Le héros est un lycéen, Banagher Links, qui va être entraîné dans le conflit et va devoir se forger ses propres convictions.
Gundam Unicorn est une série Gundam dont l'idée est proche des séries de la même chronologie : le héros, un jeune qui s'interpose par hasard dans le conflit, va voir ses principes remis en question : les deux camps, l'autorité de la Fédération et les indépendantistes de Néo-Zeon, sont présentés aussi justes l'un que l'autres, avec les convictions qui les animent, leurs personnages humains, meurtris, charismatiques ; le héros va lier des amitiés et des inimitiés dans les deux camps, et va devoir s'élever au-dessus de l'antagonisme de ces deux géants pour trouver les réponses à ses questions. Également abordé, comme dans Zeta Gundam et Char's Counterattack pour les connaisseurs, l'idée récurrente des Newtype, ces êtres surhumains qui ont vu leur cognition se surdévelopper lors de l'émigration spatiale, en opposition à ceux dont l'âme est restée "enracinée à la Terre". Faut-il donner le pouvoir à ces Newtype, ou faut-il au contraire les censurer, de peur qu'ils renversent l'ordre établi ?
Telles sont les idées développées dans Gundam Unicorn. Ce n'est pas le premier à aborder ces thèmes ; mais là où Gundam UC est brillant par rapport à ces prédécesseurs, c'est dans la mise en scène exceptionnelle de cette série animée. Elle est composée de 7 OAVs d'une heure à une heure trente, sortis à un intervalle entre quatre mois et un an. La bande son est somptueuse, l'animation est de toute beauté (mélangeant l'animation traditionnelle à de très belles séquences en 3D) et surtout, la série n'a aucun temps mort et l'intrigue avance à une vitesse folle, si bien que l'un des seuls défauts qu'on peut attribuer à la série peut être un premier visionnage plutôt indigeste. Mais quand on compare aux lenteurs que s'était permise la Sunrise dans d'autres séries, on a droit ici à du pain béni, alors que le plot s'enchaîne sans aucun écart. Si la Sunrise reste avare en séries dans l'Universal Century pour nous proposer des œuvres d'aussi bonne qualité, c'est un excellent compromis.
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