Mrs. America est un voyage rétro qui te ramène dans les années 70, époque où le féminisme était une bataille rangée… et où même les opposantes avaient des coiffures impeccables. La série te plonge au cœur de la lutte pour l’Equal Rights Amendment (ERA), avec une galerie de personnages qui pourraient être des icônes Instagram si elles avaient eu du Wi-Fi à l’époque.
Cate Blanchett incarne Phyllis Schlafly, l’anti-héroïne en tailleur pastel, avec une perfection presque terrifiante. Sous ses airs de femme parfaite de banlieue se cache une stratège redoutable, prête à écraser ses adversaires à coup de sourires condescendants et de manipulations sournoises. Tu la détestes, mais tu ne peux pas détourner les yeux — c’est un peu comme si Miranda Priestly avait troqué la mode pour la politique.
La série, elle, est un duel d’esprits brillants. D’un côté, Phyllis et ses "STOP ERA" qui transforment chaque réunion en champ de bataille ; de l’autre, Gloria Steinem, Betty Friedan, et toutes les icônes féministes qui tentent de changer le monde entre deux verres de vin rouge. Les dialogues sont acérés, les conflits passionnés, et les enjeux terriblement actuels malgré les pantalons pattes d’éph.
Visuellement, Mrs. America est un festin rétro : tout brille, des lunettes XXL aux tapis orange vif, et chaque détail te rappelle que les années 70, c’était la décennie du style… et du machisme ambiant. Mais la série ne se contente pas d’être jolie. Elle explore les complexités des personnages et des mouvements politiques sans jamais tomber dans la caricature. C’est nuancé, c’est intelligent, et parfois, c’est même hilarant.
En résumé : Mrs. America est un cocktail savoureux de drame politique, de tensions sociales, et de performances magistrales. Une série qui te fait réfléchir, rire (parfois jaune), et googler des citations féministes en boucle. À regarder avec une coupe de champagne, en l’honneur de toutes les batailles qu’on continue de mener.