My Boss, My Hero est l’incroyable récit d’un yakuza qui troque ses flingues et son air menaçant contre… un uniforme scolaire et des devoirs de maths. Oui, vous avez bien lu. Bienvenue dans un univers où l’éducation nationale japonaise et la mafia se rencontrent dans un cocktail explosif d’humour et de morale douteuse, le tout servi par NTV avec une louche de pur génie comique.
Makio Sakaki, alias “Tornado”, est le digne fils d’un chef yakuza, mais aussi un homme dont le QI semble avoir fait un face-à-face violent avec la paroi d’un bol de ramen. Incapable de résoudre une équation basique (ou même de se servir correctement d’une calculatrice), il est sommé par son père de retourner au lycée. L'objectif ? Obtenir un diplôme pour prouver qu’il est digne de reprendre les rênes du clan. Ce qui pourrait être un scénario tragique dans un autre monde devient ici une comédie délicieusement décalée.
Imaginez un homme adulte, à la carrure de boxeur et au regard de tueur, essayer de s'intégrer parmi des adolescents insouciants. Déjà, l'image est hilarante. Mais c’est sans compter sur le génie des situations : entre les quiz de géographie, les rapports de classe et les déjeuners à la cantine, Makio découvre que le plus grand challenge de sa vie n’est pas de protéger son territoire, mais bien de s’asseoir sur une chaise d’écolier sans tout casser.
C'est l'école dans ce qu'elle a de plus trivial, mais avec un twist. Le plus drôle, c’est de voir Makio tenter d'appliquer la mentalité yakuza aux petits drames de la vie adolescente. Une dispute pour un yaourt ? Un problème géant. Un test surprise de kanji ? La panique totale. Mais là où My Boss, My Hero excelle, c’est dans sa manière de mêler tendresse et éclats de rire. On commence par rire des maladresses de Makio, mais très vite, on se prend d’affection pour lui. Le dur à cuire découvre qu’il y a peut-être plus dans la vie que la violence, comme l’amitié, les premières amours et... la satisfaction d’avoir enfin terminé ses devoirs.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste : le corps enseignant est aussi perplexe que le spectateur, les camarades de classe sont attachants à souhait, et chaque interaction avec le monde de la mafia crée des situations burlesques où deux univers totalement opposés se percutent. Mention spéciale aux tentatives désespérées de Makio pour ne pas exploser chaque fois qu'un ado l’énerve – on le sent parfois à deux doigts de redevenir Tornado.
En résumé, My Boss, My Hero est une série qui fait du bien. C’est le parfait mélange de comédie burlesque et de moments touchants, dans un cadre où les codes du lycée et de la mafia se croisent sans jamais se prendre trop au sérieux. Que ce soit pour rire des déboires scolaires de Makio ou s'attendrir de le voir grandir en tant qu'individu (et non en tant que yakuza), cette série est une bouffée d’air frais dans l'univers des dramas.