La forme finale de la Bromance

J'admets que je suis bon public, quand il s'agit du coup des deux copains que la cruauté de la vie force à devenir ennemis.
Mais je ne crains pas de dire qu'après cette série, il n'y a plus grand chose à dire sur le sujet.
Le problème avec ce genre de ficelle, c'est qu'il y a toujours un moment ou le "bon" copain devient navrant de naïveté, et/ou le "méchant" copain devient trop con et il n'est plus possible pour le spectateur de compatir.
Ici, ça n'arrive pas. Jamais on ne perd de vue qu'à la base, il y avait une amitié pure et profonde, que les personnages ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour agir au mieux. Ça a quelque chose de tragique, du coup, mais ne vire jamais au tire-larme facile.
Je trouve qu'il est vraiment facile de s'attacher à un des deux amis, l'un ou l'autre selon sa personnalité, et c'est très agréable de passer toute la série à espérer que tout s'arrangera finalement. Parce que contrairement aux autres séries qui font le coup des deux pinpins ennemis, là, on a toujours un peu d'espoir... Peut-être.

On rentre donc dans la série progressivement, avec un sourire en coin au début, certes, mais au bout de quelques épisodes, c'est un plaisir de moins en moins coupable.

En outre, visuellement, on ne peut pas dire que c'est laid. Déjà, les acteurs même, c'est pas de la gueule milieu de gamme. Le côté idol bien net mais musclé, ça marche bien. Les costumes sont vraiment classes, et les chorégraphies sont parfaites, acrobatiques mais sans fioritures.
Les musiques sont bien choisies, restent facilement en tête, au point que je me retrouve souvent à les fredonner au travail en ayant l'impression que coder devant un écran est aussi épique que de jardiner les méchants à coups d'épée, dos à dos avec son fidèle bro.
Cheveux dans le vent.