Les Yakuzas c'est pas des mecs biens.

S'il y a des blockbusters à chaque saison desquels on peut difficilement passer à côté, il existe aussi de ces séries qu'on regarde un petit peu par hasard et sur lesquelles on fini par rester. My Home Hero est de celles-là alors qu'elle est moche et franchement pas bien animé. Alors, oui, le manga est mieux... mais j'ai pas le manga sous la main tandis que l'animé était compris dans mon abonnement Crunchyroll.

Le pitch de base était suffisamment original pour m'avoir donné envie de suivre la série durant toute la saison. Tetsuo, un quadragénaire japonais découvre que sa fille sort avec Nobuto, un Yakuza pourri (mais la version "sous-merde" du Yakuza : cheveux décolorés, chemise hawaïenne, qui parle mal à tout le monde) et que celui-ci a pour projet de la tuer. Suite à un concours de circonstance, Tetsuo va finir par dézinguer Nobuto et devoir cacher son crime d'une bande de yakuza VRAIMENT collant.

S'ensuit une histoire qui est littéralement basé sur le suspens et les retournements de situations et mine de rien, ça faisait un petit moment que j'avais pas vu d'histoire de polar et encore moins dans l'animation japonaise. J'ai donc suivi toute les semaines, malgré parfois des moments où les résolutions d'intrigues sont tirées par les cheveux et l'histoire tire en longueur sur ses 12 épisodes (y a vraiment un retournement de situation en fin de saison dont on se serait bien passé.)

Ceci dit, ça fait du bien de voir des héros qui forment un couple de quadra japonais, bossant tous les deux. A ce titre, Kasen, la femme de Tetsuo est sans doute l'un des meilleurs personnages de l'animé et mériterait d'être dans le titre en tant que "Home Heroes" tout autant que son mari. Le scénario aurait pu en faire un boulet dont les actions tirent l'intrigue vers le bas (ce qu'est parfois l'adolescente du couple) mais il a choisit au contraire d'en faire une force et c'est tout à son honneur.

Mais surtout ce que j'ai apprécié c'est qu'on a ENFIN des yakuzas qui agissent comme des yakuzas. Alors, le mot n'est jamais prononcé et à la place on a le mot "organisation" (ça doit être un peu comme le mot "mafia" dans Le Parrain) mais c'est CLAIREMENT des yakuzas. Et ça s'articule un peu à l'inverse de séries comme The Yakuza's guide to Babysitting ou le manga du Jump+ Me and My Gangster Neighbor où les yakuzas sont rarement dépeint en train de faire autre chose que de se battre et sont, au fond, des gentils. Non ici, ce sont de vrais connards : ils harcèlent les gens, les font chanter, n'hésitent pas à tuer ou à torturer des gens n'ayant aucun rapport avec leur. Ils sont un peu bête (sauf Kyoichi avec lequel Tetsuo doit collaborer) n'ont strictement AUCUNE classe et font des coups extrêmement bas. Des vieux trucs de yakuzas sont d'ailleurs mis en scène, comme le fait de surfacturer la note d'un bar à hotesse pour arnaquer le client.

Voilà. Et puis, pour une fois que l'animation japonaise nous adapte une histoire en entier, d'un seul coup, je vais pas m'en plaindre