La fin de certaines séries est parfois douloureuse : Soudainement privé du plaisir d’être dedans, une sorte de dépression post-ending vous envahit. Ce genre de sensation vous parle peut être. C’est ce qui m’est arrivé avec My Mister. Je n’en suis pas totalement sorti, surtout quand je réécoute la BO. Il m’est difficile d’énumérer après coup tout ce qui, dans cette série exceptionnelle, m’a touché. Et puis des avis, il y en déjà pleins, parfois très bien rédigés. Disons qu’en tant que quarantenaire, j’ai immédiatement ressenti une grande proximité avec le personnage principal. Le point de départ, c’est le Han coréen : un état psychique douloureux caractérisé par l'absence d'espoir de se sortir de la situation dans laquelle on est tombé. Écrire une histoire sur ce thème n’est pas simple. Mais ici la qualité de l’écriture est vraiment éblouissante. D’où les Coréens sortent ils toute cette inventivité, cette finesse, cet équilibre? C’est très fort. Et c’est fort partout : J’ai lu dans une autre critique que quelqu’un encensait la photo, la lumière, l’ambiance. C’est complètement vrai, oui c’est aussi formellement très beau. Des acteurs magnifiques, des dialogues d’une sobriété extatique dans des scènes mémorables... Les regards disent tout, n’est ce pas ? Une musique délicate qui ne vous quittera plus et l’esquisse d’une voie pour être heureux. Mais pas heureux béatement: Heureux en conscience, avec son présent, ses souvenirs, heureux après avoir traversé le désert. Si vous avez été désespéré au moins une fois dans votre vie, l’intensité de cette série n’en sera qu’accrue. Mais rassurez vous, ça n’est pas absolument nécessaire :-) Sur cette fameuse porte entrouverte vers la paix intérieure , je n’en dis pas plus, la fin magistrale vous l’apprendra. Je vais rester fidèle à l’esprit de ce Drama que je mets tout la haut, je me tais. Ne lisez rien de plus, allez y les yeux fermés, le plaisir de la découverte n’en sera qu’amplifié. Je vous envie déjà :-)